La position officielle de l’UFDG sur le processus électoral et sa réponse politique face à la situation des victimes des précédentes manifestations, voici quelques-unes des questions qui risquent de fâcher lors des journées de consultations nationales du parti prévues en fin juillet 2015. Sur ces interrogations des signes qui pourraient redéfinir l’avenir des relations entre Cellou Dalein Diallo et Bah Oury, divisés sur l’essentielle de la réponse à apporter face aux dérives de la gouvernance condé, commencent à émerger.
Les risques d’une nouvelle implosion sont énormes au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Les deux premières personnalités du parti ne sont pas d’accords sur la manière de lutter contre Alpha Condé. D’un côté, le leader de l’UFDG multiplie certes les discours pour appeler à un engagement plus ferme pour renvoyer du pouvoir ‘’le clan’’ qui dirige le pays. Mais pour réussir la lutte, Cellou compte sur le suffrage des guinéens pour ‘’dégager’’ Alpha Condé dès la première occasion. Probablement, au soir du 11 octobre 2015, date initiale pour la prochaine présidentielle.
A l’opposé de cette position, se trouve l’un des vice-présidents du parti Bah Oury. L’opposant qui vit en exil depuis 2011, estime pour sa part que les voies d’une alternance par les urnes sont totalement fermées. Dans un pays normal argumente Bah Oury, les élections constituent le moyen qu’a la population pour exprimer sa volonté. « Mais en Guinée, ce n’est plus possible avec la gouvernance actuelle », pense- t-il.
Depuis quelques mois, le numéro 2 de l’UFDG multiplie les appels à l’insurrection pour mettre fin à ce qu’il qualifie les dérives de la gouvernance Condé. Et contrairement à ses pairs de l’opposition qui, semblent ignorer la déclaration de Paris dans leur combat actuel ; Bah Oury conseille une mobilisation nationale pour ‘’chasser’’ Alpha Condé.
Aliou Baldé
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