Oui, l’opposition républicaine ne démord pas ! La preuve, elle maintient son intention de battre le pavé, en dépit de deux reports de sa première marche d’une série ‘’ ininterrompue’’, qu’elle menace de lancer.
Mais, il est à noter qu’au même moment, des efforts sont en cours pour renouer le fil du dialogue.
L’opposition, dans un courrier datant d’il y a deux semaines, adressé au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, a fait part de sa ferme volonté de revenir à la table de dialogue, en posant tout de même des conditions, qui ne sont guère rédhibitoires, sauf une seule, de l’avis de moult observateurs.
Justement, c’est là le chiendent ! C’est là où ça pourrait coincer ! Le grain de sable qui pourrait gripper la machine de la relance du dialogue, comme cela a été enclenché par le gouvernement.
Ce grain de sable, c’est bien entendu le cas des partis qui ne seraient pas ‘’ réellement’’ membres de l’opposition, comme on peut lire dans le courrier transmis au ministre Bouréma Condé.
En effet, pour le cadre de ce dialogue, l’opposition se veut on ne peut plus claire : « les participants au dialogue devraient être d’une part, les partis politiques réellement membres de l’opposition et d’autre part, la mouvance présidentielle (gouvernement et partis politiques membres de la majorité présidentielle) ».
Comme à propos de la recomposition des démembrements de la CENI, le cas UFR, le parti de l’ancien premier ministre Sidya Touré, devenu au sortir de la présidentielle de 2015, Haut représentant du Chef de l’Etat, risque d’être source de blocage et de casus belli, et conséquemment empêcher toute initiative de relance du dialogue.
Autrement, en réalité, à examiner les autres conditions posées par l’opposition, on se rend bien compte, qu’il n’y a pas d’abîme entre elle et le gouvernement ; il n’y a rien qui soit comme une sorte d’obstacle insurmontable.
Voici ces autres conditions posées par l’OR, qui dès qu’elles seront réunies, ‘’l’opposition sera disposée à participer à tout dialogue susceptible de contribuer à la décrispation du climat politique et à la qualification de la gouvernance du pays.’’ :
En gros, il s’agit de points de revendications que l’opposition républicaine, souhaite voir inscrits à l’agenda du dialogue qui pourrait se mettre en place.
Lisez !
calendrier et modalités de mise en œuvre des dispositions convenues dans les accords politiques antérieurs et notamment dans celui du 20 aout 2015 ;
2-organisation des élections communales et locales
3- application du principe de la flexibilité des prix des produits pétroliers (réduction du carburant à la pompe) ;
4- libération des détenus politiques (militants de l’opposition de Koundara, Banankoro et garde rapprochée du Président de l’UFDG) ;
5- mise en place de la Haute Cour de Justice ;
6- fonctionnement de l’Assemblée nationale et des autres institutions constitutionnelles.
Ces points de revendications dont certains, ont été déjà été traités, c’est le cas des gardes du corps de l’UFDG, devraient être débattus autour de la table du dialogue.
Le ministre Bouréma Condé, a déjà répondu à l’opposition, en prenant la promesse de remonter tout à qui de droit.
A suivre !
Aboubakri