Convoqué ce jeudi 10 Août 2017 par la justice guinéenne, le ministre d’Etat Tibou Kamara va livrer sa part de vérité dans l’affaire des massacres du 28 Septembre 2009.
Rappel historique
Les obstacles empêchant le vrai changement dans l’entourage du capitaine Moussa Dadis Camara et l’incertitude de la situation générale, avaient déjà fait prendre du recul Tibou Kamara qui n’assurait plus les fonctions auprès du Président du CNDD et du ministre chargé de la Défense
Les hésitations du capitaine Dadis par rapport à ses premiers engagements, avaient semé le doute dans la population qui ne savait plus finalement à quel saint se vouer.
Voulant rester dans le cadre de ce qui l’a toujours caractérisé Tibou Kamara de manière claire : Il était pour le combat juste et démocratique, mais balloté par les forces centrifuges, Dadis Camara ployait sous le coup de l’énervement et de la précipitation.
Presque lâché de toutes parts avec visiblement moins de présence effective du Général SEKOUBA KONATE, l’homme était presque poussé à la faute par ses inconditionnels, divisés en plusieurs clans.
Le fameux slogan « Dadis ou la mort » apparaîtra ce que l’opposition (les forces vives), ne comprendra pas.
Le 28 septembre 2009 sera retenu au stade du même nom pour un meeting, les citoyens se déplaceront par milliers et envahiront la pelouse et les tribunes du stade du stade.
C’est en plein meeting que l’armée envahira le stade en tirant à balles réelles, c’était visiblement pour tuer.
Insensibles aux cris des femmes qui n’avaient pas de refuge et qui seront violées à même le sol de manière impitoyable.
Tout cela au vu et au su de tout le monde sans morale avec la plus grande indignité contraire à nos valeurs « Feu Jean Marie Doré qui était présent au stade du 28 septembre en compagnie des autres leaders Cellou Dalein, Sidya TOURE…se demandera même si s’était des militaires guinéens qui agissaient de la sorte », comme si on était dans une guerre avec effusion de sang au cours de laquelle ces hommes comme enragés, attaquaient, frappaient et violaient les femmes.
En quelques minutes, ces envahisseurs se rendront maître de la forteresse.
Le sauve-qui-peut, permettra à certains de se retrouver en dehors du stade sans savoir comment ?
Au bout du compte, des centaines de morts et plusieurs femmes violées. L’on ne saura jamais localement le nombre exact de victimes ce jour-là.
Les Guinéens ont connu en cette journée, une injustice flagrante et injustifiable.
Dadis Camara tentera de sauver les meubles avec la presse étrangère en utilisant des faux-fuyant, il n’avait plus la force d’écouter.
Toumba Diakité et compagnie, ont été vus au stade, ils n’ont pas cependant communiqué sur qui a donné l’ordre et la motivation de leur présence.
Mais le flou ne persistera pas longtemps, la CPI enverra une mission à Conakry qui entendra les protagonistes, Toumba Diakité se sentira être le bouc-émissaire.
Ce qu’il n’acceptera pas. Il sentira de la manipulation de la part de son chef Dadis qui se déplacera du camp Alpha Yaya, QG du CNDD à la base militaire de Koundara à Boulbinet. C’est là où Dadis prendra une balle dans la tête et un de ses aides de camp, Makambo sera tué sur le champ.
Dadis Camara sera alors évacué par un avion mis à sa disposition par l’ex Président du Faso, BLAISE Compaoré.
Et Bonjour à la transition sous l’ère du Général Sekouba KONATE qui verra revenir de nouveau Tibou Kamara de l’exil comme ministre secrétaire général de la présidence de la république pour l’aider à organiser les présidentielles de 2010 qu’ils réussiront ensemble pour restaurer la démocratie dans le pays.
En clair, sa lettre adressée aux dirigeants du CNDD de l’époque indiquait la rupture avec les méthodes effroyables qu’il ne pouvait pas humainement cautionner et l’avenir lui a donné raison, c’est de cet idéal que Tibou Kamara est fort.
Ibrahima Diallo
DG Radio liberté FM.