Il ne fait désormais l’ombre d’aucun doute que les Guinéens s’acheminent inévitablement vers la tenue d’un référendum pour départager les partisans et les détracteurs d’une nouvelle constitution pour leur pays. Pour le moment, les deux camps opposés s’attaquent verbalement par voie de presse et à coups de déclarations. Les uns et les autres comptent leurs adhérents au fil des jours et des semaines.
Mais force est de constater que malgré les agissements des membres du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution), des personnalités de premier plan et des citoyens lambda continuent massivement de rallier, avec conviction, le camp du ‘’OUI’’ à une nouvelle constitution pour la Guinée.
Le ton a été donné le 8 Mars dernier, à l’occasion de la célébration de la journée dédiée aux femmes. Ce jour-là, des pancartes ont été librement brandies pour appeler clairement à la mise en place d’une nouvelle Constitution pour la Guinée.
Le 18 mai, c’est le parti présidentiel (RPG Arc-en-ciel) qui a officialisé la volonté du chef de l’Etat à doter la Guinée d’une nouvelle constitution. Le 29 mai, ce fut au tour du Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, de se prononcer clairement en faveur du projet de nouvelle constitution, tout en faisant comprendre que toute son équipe gouvernementale y est favorable. Et depuis, la liste des adhérents au projet de nouvelle constitution ne fait que s’allonger. Parmi eux, l’on peut citer notamment : Aboubacar Sylla (ministre d’Etat en charge des Transports, président du parti UFC) ; Boubacar Barry (ministre du Commerce), Mouctar Diallo (ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes ; président des NFD), Papa Koly Kourouma (ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement ; président du parti GRUP), l’Union des femmes de la Forêt pour la Paix et le Développement (UFFEPADE), l’Alliance pour la nouvelle Constitution (ANC), la Coalition des cadres pour l’émergence du RPG Arc-en-ciel (COCE), le Malien Oumar MariKo (président du parti SADI), la Coalition Citoyenne de la Société Civile (CCSC), Alya Diaby (président de l’INIDH). Et pour beaucoup d’observateurs avertis, cette liste va continuer à s’allonger au fil des jours et des semaines.
Au lieu donc de se contenter de publier, de façon fantaisiste, une soi-disant liste noire de ceux qu’il considère comme des promoteurs du 3ème mandat pour le président Alpha Condé, le FNDC serait bien inspiré d’affûter ses armes politiques et d’affiner ses arguments juridiques pour faire pencher la balance en sa faveur lors du référendum constitutionnel qui sera organisé certainement avant la présidentielle de 2020.
Avec cette cascade d’adhésions au projet de nouvelle constitution, Abdourahamane SANO et Cie vont devoir passer une commande de papier pour continuer à dresser sa fameuse liste noire de promoteurs du 3ème mandat. Car, ce ne sera pas une vingtaine ou une trentaine de personnes à lister mais plutôt des millions de Guinéens patriotes qui, heureusement, gardent encore jalousement à l’esprit que la souveraineté appartient au peuple, et à lui seul. A bon entendeur, salut !
Ibrahima Sory CISSE