Au sein de cette opposition, le problème de candidature unique fait surtout polémique. Les ténors de l’opposition que Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, et de Sidya Touré de l’UFR sont plus que jamais divisés sur la question de candidature unique.
Se prononçant sur cette question lors de son entretien avec notre confrère de jeune Afrique, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo a laissé entendre : « S’il devait y avoir un candidat unique, il n’y a pas de raisons que ce ne soit pas moi. Mais je ne revendique pas la candidature unique. Je pense que le plus important est de se mettre d’accord, et de se dire que si nous cherchons tous l’alternance, il faut être uni au deuxième tour ».
« La question du désistement ne s’adresse pas à moi. Dans ce contexte, je reste quand même au sein de la première force politique du pays. J’ai eu 44% des votes au premier tour de la dernière élection (présidentielle), 37 députés aux législatives », a-t-il ajouté.
Sidya Touré qui serait plus favorable à l’idée d’une candidature unique pour réussir ce pari de l’alternance n’affiche pas, par contre, une position tranchée. Sur les ondes d’une radio privée de la place, il a dit que : « la question de candidature unique est un débat. Et que s’il y a d’autres solutions pour vaincre Alpha Condé en 2015, il est ouvert à toutes propositions. Si l’opposition choisit un seul candidat, quel que soit ce candidat, l’UFR y adhère ».
Jean Marie Doré, le président de l’UPG, pense pour sa part que le débat sur une éventuelle candidature unique de l’opposition, semble stérile. Selon lui, la solution serait que si l’un des deux candidats de l’opposition arrivait au second tour, la logique et l’éthique politique voudraient qu’il soit soutenu par les opposants, sans trop de débats inutiles.
L’adoption d’une stratégie efficace par l’Opposition pour empêcher la réélection du président Alpha Condé est d’une importance capitale. Surtout que la mouvance présidentielle affirme haut et fort que le président Alpha Condé sera élu pour un second mandat « dès le premier, sans tricher ».
Alpha Camara