Depuis l’arrivée du professeur Alpha condé au pouvoir, le correspondant de RFI en guinée rencontre des difficultés dans l’exercice de sa profession. Le plus ressent date de janvier 2015 ou les autorités guinéennes lui demandent le renouvellement de son accréditation. Ce qui est une première en république de Guinée. Face à cette situation la presse nationale et internationale évoluant dans le territoire guinéen s’indigne. Elle met en place un comité de soutien à Mouctar bah correspondant de RFI en guinée pour remettre M. Mouctar Bah dans ses droits.
Le comité de soutient à M. Mouctar Bah a organisé un point de presse le 23 février 2015 pour annoncé ces premières intentions, cela après plusieurs semaines de démarches auprès des autorités guinéennes. Les membres de ce comité, ont expliqué à la presse, les différentes démarches qu’ils ont eues envers les autorités et les prochaines démarches que le comité compte entreprendre les prochains jours.
Les portes paroles du Comité, M. Moussa Ibn Conté et M. Robert Sarah alias »Robbie », ont expliquées aux médias, les rencontres qu’ils ont eues avec la présidente de CNC (Conseil National de la Communication) Mme Martine Condé et certaines autorités du pays. Dans son exposé M. Ibuon Conté de l’Association guinéenne de éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) a relevé les contradictions dans les affirmations de la présidente de CNC. « Tantôt Mme Martine dit que la correspondance est arrivée en retard, tantôt qu’elle ne l’a pas reçu », dit-il. Pour lui, il estime que la main du président Alpha Condé serait derrière ce problème d’accréditation. « Le président en fait un point d’honneur, il veut que Mouctar Bah soit sanctionné. Il l’accuse de faire des reportages non vérifiés. Si Mouctar Bah met en cause le président de la République ou les institutions, l’Etat peut porter plainte contre lui au lieu de se contenter des considérations subjectives ou personnelles », précise M. Moussa Iboun Conté.
Pour M. Robert Sarah alias Robbie journaliste à la radio et télévision de Espace, le refus de renouveler l’accréditation de Mouctar Bah dépend des humeurs des autorités qui n’aime pas la manière correcte de traitement de l’information de ce correspondant historique de Rfi en Guinée. Il demande à toute la presse de se lever contre cette injustice. « Le comité va soumettre une pétition au président de la république pour qu’il apprécie et pour qu’il sache qu’autant de personnes s’y érigent contre la violation de droit de l’expression en Guinée » annonce Robbie avant de menacer les autorités de la tenue d’une journée sans presse si les démarches du comité ne sont pas entendues. « Si jamais le comité n’est pas entendu, il va organiser d’autres réunions pour annoncer d’autres actions à suivre comme les marches ou une journée sans presse », a-t-il martelé.
La question qui se pose est de savoir pourquoi les autorités guinéennes demandent-elles au correspondant de RFI de renouveler son accréditation ? Alors que dans les conditions normales, seul l’employeur a le droit de faire renouveler une accréditation à son employé. En Guinée, on note la présence des correspondants des radios internationales comme la BBC, Al-Jazira et autres. Personne d’entre eux n’est inquiété par les autorités pour leur demander un quelconque renouvellement de leurs accréditations pour pouvoir continuer à exercer leur profession dans le territoire guinéen. Seul à M. Mouctar Bah de RFI que les autorités s’en prennent.
A cet effet, une page Facebook déjà en ligne sur les réseaux sociaux a été lancé il y a de cela quelques jours et a pu obtenir plus de 1000 fans dont des personnalités guinéennes et étrangères. Aussi, une pétition est lancée sur Internet, et une autre en version papier a commencé d’être signée par des citoyens guinéens.
Le comité vise 2000 signatures, et appel à la mobilisation des journalistes et défenseurs des droits humains pour rétablir Mouctar Bah dans ces droits.