En Guinée, la fête internationale des femmes a été célébrée dimanche 8 mars, par les autorités et les partenaires au développement, sous le label de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola.
Si le thème « Autonomisation des femmes, autonomisation de l’humanité » a été le thème central proposé par les Nations unies, en Guinée, le thème a été plutôt « les femmes au-delà d’Ebola », comme pour rappeler la perte énorme subie par les femmes durant cette crise sanitaire due à Ebola.
Présidée par la Première Dame Condé Djénè Kaba, cette célébration a connu la participation des personnalités comme le Premier ministre Mohamed Siad Fofana et des membres du gouvernement, ainsi que les partenaires au développement qui accompagnent la Guinée dans la lutte contre cette maladie.
Cette journée a été ainsi une occasion pas des moindre pour le gouvernement guinéen et les partenaires sanitaires de définir les plans d’actions concrets visant à soutenir les femmes qui ont été frappées par les conséquences de l’épidémie d’Ebola.
Depuis mars 2014, au début de la maladie en Guinée, plus de 55% des victimes sont des femmes, dont l’âge varie entre 15 et 40 ans, donc très valides encore.
Par ailleurs, selon des données statistiques récentes du ministre des affaires sociale et de la promotion féminine, les femmes font l’objet de plusieurs formes de violences conjugales ou extraconjugales.
Pour preuve, 96% des filles sont excisées, avec une majorité écrasante âgée entre 5 et 9 ans et 20% subissent cette pratique avant 4 ans.
Depuis le début de la fièvre Ebola en Guinée, on enregistre au total 3 259 cas, dont 2 151 décès, soit 66%.
Les cas confirmés sont estimés à 2 850, dont 1 759 décès, soit 61,7%, les cas probables sont 392 cas dont 392 décès et 17 cas suspect.
Mohamed DIANE