Faut-il appeler Dalein Diallo devant les tribunaux à titre de témoin pour éclairer la lanterne des Guinéens à propos des agressions rebelles entre autres ? A sa suite, Jean-Marie Doré pour cette fameuse eau empoisonnée ? Ces questions doivent être débattues afin de briser ce qu’on appelle ‘’secret d’État’’.
Cette démarche est d’autant plus excitante qu’à la sortie de Dalein Diallo lors du symposium, l’ancien PM, l’un des plus loyaux à Conté s’était interrogé : « Les Guinéens doivent savoir qui a tué le colonel Sama Panival Bangoura. Qui était derrière les agressions rebelles en Guinée ? Qui a tué le colonel Sama Panival Bangoura ? Qui était derrière la mort des Guinéens au cours de la rébellion ? Qui était derrière l’attaque du cortège président Lansana Conté à Enco 5 ? » Il fait allusion à Alpha Condé, sans le nommer. Et pourtant, selon des observateurs, toutes ces interrogations ont déjà leur début de réponse. Surtout celle de savoir comment feu Panival a disparu. A partir du moment qu’un témoin et/ou présumé auteur s’est volontairement engagé à déballer toute la vérité sur la rébellion de 2000, avec des preuves matérielles à l’appui, plus besoin donc à chercher par quatre chemins. Surtout qu’il a même exhibé la carte professionnelle du disparu qu’il affirma capturer vivant. Selon toujours ce même rebelle, c’est après avoir demandé au chef de la rébellion d’alors des instructions sur le sort à réserver au captif qu’il procéda à son exécution suite à la réponse reçue.
A partir de l’éclairage que nous aurons sur l’affaire Sama Panival, nous serons en mesure de remonter facilement les informations sur toutes les autres restantes affaires : Rébellion de 2000, attaque ENCO5 etc. Puisque tous ces éléments ont un même dénominateur commun. Mais le plus difficile c’est de retrouver Sékou Souapé Krouma vivant. Cette lecture faite par une source très fiable tranche pour autant avec celle émanant du parti au pouvoir. Selon des proches du RPG, C’est Conté qui a tout orchestré, avec l’ULIMO, puis le LURD.
Eau empoisonnée…
L’entre-deux-tours de la présidentielle de 2010 a connu entre autres des actes subversives qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler ‘’Affaire d’eau empoisonnée’’. Les géniteurs de ce fameux empoisonnement ont pour noms Alpha Condé et ses complices tapis dans la transition militaire ayant pour Premier ministre, un certain Jean-Marie Doré, dit-on.
La gestion de l’entre-deux-tours de la présidentielle par l’ancien Premier ministre Jean-Marie Doré est en passe de le rattraper pas en terme de gestion économique mais de crise : l’empoisonnement supposé de militants d’un parti politique alors en course pour le second tour. Cet empoisonnement qui a fait longtemps débat et qui a provoqué une véritable chasse au faciès notamment en Haute Guinée risque donc aujourd’hui d’engloutir l’honorable Doré. Mais combien de temps tiendra-t-il encore cet élément essentiel des agressions du 22 novembre 1970 ? On ne sait pas encore.
Seulement, un collectif citoyen pour la justice en faveur des victimes d’exactions de l’eau empoisonnée avait annoncé tambour battant la levée l’immunité parlementaire du président de l’UPG, alors PM sous la transition. « Ce collectif accuse l’ancien Premier ministre d’abstention délictueuse dans l’affaire d’empoisonnement des militants du RPG originel pendant la campagne présidentielle en 2010. Cette ONG accuse le secrétaire de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) de ne pas coopérer pour faire la lumière dans ce dossier. C’est pour cela, en début de semaine prochaine, l’organisation va demander au parlement de lever l’immunité du député Doré pour permettre à l’enquête d’avancer. » On se rappelle comme si c’était hier que Jean-Marie Doré avait fait une sortie pour reconnaitre qu’il y a eu une sorte d’empoisonnement de militants mais ne donne ni le nom des commanditaires, ni ceux des auteurs.
Dalein et Doré doivent vraiment nous éclairer. Quitte à jouer leur dernière carte. Il n’y a pas de secret d’Etat si la paix et la stabilité sont menacées.
Lu sur guinee7.com