L’organisation des élections communales et communautaires avant la présidentielle domine l’actualité politique nationale. La mouvance et l’opposition se tiraillent pendant que la Ceni est en retraite à Kindia. Au niveau de la mouvance, l’ordre importe peu, révèle Dr Saliou Bella Diallo.
Sur les ondes de la radio City Fm, le porte-parole de la mouvance n’a pas souhaité privilégier les élections locales ou présidentielles même s’il a émis des réserves par rapport aux dépenses colossales qu’une élection peut engendrer. Par quelle élection, faut-il commencer ? Dr Saliou Bella répond : « au niveau de la mouvance, nous avons mis en place une commission nationale électorale nationale indépendante (Ceni), chargée de gérer les élections. Nous, mouvance, l’ordre nous importe peu. Nous nous préparons à assister à des élections que la Ceni va nous soumettre selon les possibilités d’exécution de ces élections. Que ça soit communale ou communautaire ou présidentielle, c’est à la Ceni de réfléchir qu’est-ce qu’on doit faire ».
Sa préoccupation, c’est loin les élections mais « le poids que cela pèse sur notre pays. Car, poursuit-il, quand vous prenez une enveloppe d’une élection quelconque, c’est une enveloppe très importante. Et d’ajouter : « une élection par année, c’est déjà lourd pour un pays à plus forte raison deux élections ».
Les élections communales et communautaires, dira-t-il, se situeraient autour de 300 milliards de francs guinéens et les présidentielles se situeraient autour de 280 milliards GNF. Cela, a indiqué le porte-parole de la mouvance présidentielle, c’est une estimation brute sans compter les complémentaires et sans compter ce que chaque candidat va dépenser jusqu’aux charlatans, jusqu’aux sacrifices.
« Quand vous avez une responsabilité donnée, vous êtes amenés à bien analyser et ne pas vous lancer au hasard. L’élection présidentielle, c’est très important, mais l’élection communale et communale, c’est plus important puisque la décentralisation va jusqu’au quartier et district avec des démembrements, des organes chargés de gérer les élections. Tel que la Ceni, jusqu’au niveau de quartier et district impliquant une augmentation des ressources humaines, de ressources matérielles et financières… », précise Dr Saliou Bella Diallo. Qui rappelle que selon des informations reçues, « le recrutement de l’opérateur technique, Gemalto et les dépenses complémentaires seraient au tour 200 milliards de francs guinéens. Qui peuvent faire un tronçon de bitumage de Faranah Kissidougou sinon de Mamou Faranah ».
« Il faut bien qu’on réfléchisse si les élections profitent à la Guinée aussi bien à la mouvance qu’à l’opposition, il faut que nous mettions en avant la réussite de la Guinée », conclut le transfuge de l’UFDG, parti de l’opposition guinéenne.
Amadou Kendessa Diallo
+224 24 54 78
E-mail : kenssa2@gmail.com
– See more at: http://libreopinionguinee.com/lorganisation-des-elections-locales-et-presidentielles-en-2015-la-position-ambigue-de-la-mouvance/#!prettyPhoto