Ismaël Dioubaté est le président du bureau des cadres du CRAC (Collectif pour la Réélection d’Alpha Condé) en 2015. Nous l’avons rencontré pour parler du CRAC 2015…..
GUINEEENMARCHE.COM: Pourquoi vous avez créé le CRAC ?
Ismaël Dioubaté :Avec la permission de Mr Malick SANKHON président d’honneur du CRAC, je vais vous répondre..
Nous avons créé le CRAC pour une raison très simple. Le Collectif pour la réélection d’Alpha Condé (CRAC) en 2015 est une initiative d’un certain nombre de cadres pour la réélection du président Alpha Condé en 2015.
L’objectif c’est de démontrer depuis l’avènement du Pr Alpha Condé en 2010 à aujourd’hui, les œuvres gigantesques qu’il a eues à faire en termes d’amélioration des conditions de vie des populations notamment dans le domaine des infrastructures, du panier de la ménagère. Présenter ce bilan au peuple de Guinée d’une part, et d’autre part réorienter le débat politique en Guinée. C’est-à-dire faire en sorte que nous puissions sortir de la rue, faire un débat d’idées, faire un débat intellectuel, de contradiction pour que la population soit située.
Donc, ce sont là les objectifs du CRAC ?
Pour le moment on est focalisés sur 2015.
Alors si le président Alpha Condé est réélu en 2015, que deviendra le CRAC ?
Il y a cette précision quand même qu’il faut donner. Nous sommes un mouvement d’appui au RPG Arc-en-ciel. Il n’y a pas de dichotomie entre le RPG et le CRAC. Mais nous avons pensé qu’il y a une touche scientifique, il y a une touche cartésienne que les cadres doivent apporter en terme de débats, en termes d’activités pour la réélection du Pr Alpha Condé en 2015. Donc, après cette réélection, il faut être clair, le CRAC va disparaître.
Vous voulez dire que ce sont ces relations d’appui qui existent entre le CRAC et le RPG ?
Oui, ce sont des relations d’appui. Et il n’y a pas de dichotomie entre nous. Un exemple très simple : le président du conseil d’orientation stratégique du CRAC, M. Malick Sankhon, est un membre du Bureau politique national du RPG Arc-en-ciel. Et la différence entre nous et tous les autres mouvements qui soutiennent le président [de la République], c’est que nous faisons un travail scientifique, de démonstration de bilan. Un centre de débats, parce que c’est ce qu’on appelle CRAC. Si vous constatez dans nos réunions hebdomadaires, les samedis, tout ce que nous faisons comme travail est fondé sur les réflexions, sur l’approche scientifique pour que les élections qui se passaient avec un pilotage à vue, qu’on sorte de ça. Donc c’est cette touche que nous voulons apporter au RPG.
Il y a beaucoup de mouvements de soutien au président de la République. Qu’est-ce qui vous distingue des autres?
C’est ce que je vous disais. Ce qui nous distingue des autres mouvements, c’est que nous nous voulons un cadre de concertation, un cadre de réflexion pour d’une part apporter nos expertises pour la réélection, en terme d’organisations matérielles, logistiques et la conception des stratégies pour la réélection d’Alpha Condé, et de l’autre, nous voulons faire un cadre de débats. Parce que si Alpha doit être réélu en 2015, ce n’est pas pour aller se présenter, mais c’est pour être élu. Non, Il faut démontrer par A+B les bilans qu’il a eu à faire pendant son quinquennat. Et au niveau du CRAC, vous avez des gens qui sont capables de démontrer ces bilans.
Comment le CRAC prépare-t-il la présidentielle de 2015 ?
Ça se prépare bien ? Vous imaginez depuis avril 2014 nous travaillons. On a mis en place un certain nombre de commissions qui travaillent d’arrache-pied. Les gens ont fait un travail scientifique basé sur des critères rationnels.
A quoi consiste réellement ce travail ?
Le travail consiste d’abord à mettre des commissions sur place. Nous avons au total de huit commissions qui travaillent. Ces commissions sont composées des membres et des cadres qui ont réfléchi à faire des TDR d’abord. Les termes de référence de chaque commission ont été conçus. Et en plus de cela, les commissions ont mis en place un plan d’action qui est détaillé en termes d’activités qui doivent être menées, de la sensibilisation en passant par la présentation des bilans jusqu’à l’organisation des élections, l’implication effective du CRAC au niveau de l’organisation des élections.
Peut-on avoir une idée sur le nombre des membres du CRAC ?
Ah oui, vous ne pouvez pas l’avoir parce que le CRAC est implanté partout. Nous avons une représentation à Paris, à Bruxelles, en Hollande. On est installés partout. On a un bureau à Mamou, à Kindia, à Fria, à Boké, à Télimélé. Et le nombre est incalculable. Ce qui est important là-dedans c’est que nous avons beaucoup d’associations sœurs qui viennent se joindre à nous, qui partagent nos idéaux. Et vous allez constater qu’il y a beaucoup de cadres au niveau des différents départements qui viennent, qui sont convaincus des idéaux du président de la République et qui nous soutiennent.
Ce quoi votre source de financement ?
La question est pertinente. Voilà un peu, quand vous me parlez de ce qui nous différencie des autres mouvements de soutien. C’est que nous, la plupart des cadres qui sont réunis, nous sommes convaincus des idéaux que nous défendons. Et du coup, nous avons mis sur place un système de collecte de fonds. A la fin de chaque mois, tous les cadres qui participent, mettent 50 mille comme contribution et ce, à chaque fin du mois. Un compte est ouvert à cet effet. Certes, ce montant est insuffisant, mais il y a d’autres bonnes volontés qui nous viennent en aide, qui ont une surface financière plus élevée. Nous, nous ne confondons le CRAC à un mouvement qui doit vivre sur le dos de l’État, puisque nous ne sommes pas l’État.
Mohamed DIANE