Au lendemain de la publication du chronogramme devant conduire à l’organisation de la présidentielle avant les communales, le ton commence à monter au sein de la classe politique. A Dakar, Cellou Dalein Diallo a laissé exposer sa colère sur la décision de la commission électorale nationale indépendante.
Dès la fin des élections législatives en septembre 2013, la Céni s’est mise à l’œuvre pour la tenue des communales et communautaires, selon le chef de file de l’opposition. Il affirme qu’Alpha Condé a stoppé l’institution électorale dans son élan.
Les raisons ? ‘’Parce que les délégations spéciales et les chefs de quartier nommés sont des points d’appui pour la fraude qu’Alpha Condé entend mettre en œuvre lors la présidentielle’’, raille Cellou Dalein Diallo dans Œil de Lynx.
Il accuse son challenger à la présidentielle de 2010 de constamment ‘’violer la loi’’. Toutefois, avertit Dalein, l’opposition ne l’acceptera pas. ‘’Il faut les communales avant la présidentielle. Nous savions que la Céni préparait l’organisation des communales. Elle avait recruté à cet effet un cabinet malien qui était entrain de faire le travail. C’est à la dernière minute avant d’aller à Bruxelles qu’Alpha Condé a donné des instructions à la Céni, à sa dévotion, en disant qu’il ne veut pas de communales avant la présidentielle’’, déballe le chef de file de l’opposition.
Si Alpha Condé tient à aller à la présidentielle avant les communales, Dalein croit savoir les raisons : ‘’Il est convaincu que si les communales sont organisées, il va perdre toutes les communes de la Guinée. Il ne pourra pas justifier le holdup électoral qu’il a envie de perpétrer à l’occasion de la présidentielle’’.
En guise de représailles, promet le leader de l’UFDG, ‘’nous allons organiser des manifestations en permanence dans le pays jusqu’à ce que nos droits soient respectés’’. Ce qui est sûr, tonne Cellou Dalein Diallo, ‘’l’opposition ne fera pas de repli au pouvoir tant que l’organisation normale des choses n’est pas rétablie’’.
Mohamed DIANE