Les propos qu’aurait tenus le ministre Gnamien Konan devant des étudiants à Bouaké font grand bruit depuis quelques jours et les commentaires vont bon train dans l’opinion Ivoirienne.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan effectuait une mission de bon office à l’université, Alassane Ouattara de Bouaké en proie à une grève des enseignants depuis quelques semaines. Selon deux témoins joints sur place, le ministre de l’enseignement supérieur est arrivé sur le campus 2 de Bouaké le jeudi 12 mars à fin de rencontrer les enseignants grévistes. Sur place il sera informé que des organisations d’étudiants avaient eux aussi déposé un préavis de grève auprès de la préfecture pour dénoncer l’arrêt des cours qui avait maintenant trop duré.
À la présence du ministre sur le campus l’atmosphère est montée d’un cran car les étudiants avaient décidé de se faire entendre alors ils choisissent de le séquestrer. La tension va vite tomber quand les responsables des organisations estudiantines montent aux créneaux pour calmer leurs camarades. Après ces échauffourées, le ministre Gnamien Konan a décidé de rencontrer les principaux responsables des syndicats d’étudiants à savoir le Syness, la Fesci, le Ceci, l’Ageeci et l’Uneeci.
Toujours selon nos témoins, le ministre à cette occasion fera un point de la situation des négociations avec les enseignants aux étudiants avant de leur demander vigilance et surtout d’éviter de se faire manipuler par la FESCI qui chercherait des occasions pour troubler l’école.
« Il faut éviter de suivre la FESCI car depuis 1990 elle n’a produit que des violeurs et des tueurs. Ils sont à la base des problèmes qu’a connus le pays. À part un ou deux vous-même vous voyez que personne n’a réussi. Donc ne vous laissez pas manipuler par ceux ci ». Dans l’assistance un étudiant interpelle le ministre que si tel est le cas, la FESCI a néanmoins produit Guillaume Soro qui est aujourd’hui président de l’assemblée nationale. Le ministre répondra selon notre témoin d’un ton sec ; « Le Président de l’Assemblée nationale n’est pas un exemple. C’est par la violence qu’il est arrivé là, et l’histoire est témoin de son acte».
Après la rencontre entre le ministre et les responsables syndicaux des étudiants, le coordonnateur local de la FESCI, Atsain Atsain Pacôme, n’a pas digéré les propos du ministre qu’il qualifie d’une diabolisation de son mouvement alors l’a porté devant les journalistes au cours d’une conférence de presse qu’il a animé le lendemain.
Depuis vendredi dernier l’affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux, la presse et dans les milieux politiques ouvrants ainsi une confrontation larvée entre partisans des deux hommes politiques. Gnamien Konan lui n’a laissé que ce message sur sa page Facebook :