Le président du groupe parlementaire libéral-démocrate, Dr Fodé Oussou Fofana, est remonté vis-à-vis du président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Bakary Fofana, a-t-il confirmé mercredi au cours d’un entretien téléphonique. « La Guinée est dans la merde totale. Elle est devenue une république bananière. Nous sommes le seul pays où le Chef de l’Etat veut inféoder toutes les institutions. Bakary Fofana a complètement perdu les repères. Il n’a jamais compris c’est quoi la CENI, ni c’est quoi son rôle. Il n’a pas compris que la CENI n’est pas la Cour Suprême. Il n’a jamais compris quelles sont ses prérogatives », a entamé l’opposant guinéen. Pourtant, insiste le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), la tenue des élections sont réglées par nos textes. « La loi est claire par rapport au mandat des délégations spéciales. Aujourd’hui, la Guinée est devenue la risée du monde. Depuis 2011, nous parlons de la tenue des communales, décision avait été prise de les organiser au premier trimestre de 2014 mais elles ont été repoussées. Si la CENI reçoit des instructions de plonger le pays dans le chaos, cela prouve son incompétence. C’est dire qu’elle sera tenue pour responsable de tout ce qui adviendra ». Pour Dr Fodé Oussou Fofana, l’opposition guinéenne n’est pas prête d’aller à des élections présidentielles avec des délégations spéciales dont le mandat est périmé. « Nous allons nous retrouver pour demander d’observer la désobéissance civile totale sur l’ensemble du territoire national, nous allons également demander à tous nos députés de jouer le rôle de députés dans les circonscriptions où nous avons gagné ». Dans la foulée, Dr Fodé Oussou Fofana a indiqué que lorsque la CENI annonce les présidentielles en Octobre, quelques jours après les directives du président Condé à l’étranger, le président de la CENI confirme sans le dire qu’il est la voix de son maitre. « On peut ne pas être intelligent dans la vie mais on ne doit pas manquer de bon- sens. Aujourd’hui, la CENI manque de bon sens. La loi a déjà réglé l’ordre des élections, ce n’est pas à elle d’inverser l’ordre des élections, elle n’est pas la Cour suprême ».
Mohamed DIANE