Le Caire arrive en tête du classement des « métropoles africaines d’opportunité » publié mardi parle cabinet d’audit PwC, qui fait la part belle à l’Afrique du Nord et souligne le fort potentiel des
agglomérations d’Afrique de l’Est et du Golfe de Guinée.
La capitale égyptienne devance Tunis, Johannesburg, Casablanca et Alger dans ce classement de 20 villes « représentatives des métropoles d’opportunité du continent », qui compte 47 agglomérations de plus d’un million d’habitants, explique PwC.
Ces villes ont été notées de 1 à 20 selon 29 critères, eux-mêmes regroupés en cinq agrégats. Le Caire arrive ainsi au premier rang en termes d’infrastructures, grâce notamment au meilleur réseau d’eau urbain d’Afrique, et au deuxième dans la catégorie « société et démographie », derrière la capitale ougandaise, Kampala.
Tunis dispose du meilleur « capital humain », avec le système de santé le plus performant et le plus grand nombre d’étudiants inscrits, tandis que Casablanca se détache en matière économique, avec la plus forte concentration de sièges sociaux de grandes entreprises, selon l’étude.
En contrepoids de ce « classement général », qui favorise les « métropoles matures » d’Afrique du Nord, PwC a évalué le potentiel « d’opportunité » future des 20 villes sélectionnées, en extrayant 5 des 29 indicateurs étudiés: croissance du PIB réel (Dar es Salaam, Tanzanie), « facilité à faire des affaires » (Kigali, Rwanda), attraction des investissements directs étrangers (Nairobi, Kenya), croissance des classes moyennes (Abidjan, Côte-d’Ivoire) et croissance démographique (Kampala, Ouganda).
Selon ces critères, Dar es Salaam est la métropole africaine la mieux notée, juste devant ses voisines Lusaka (Zambie) et Nairobi. Trois capitales ouest-africaines suivent de près: Lagos (Nigeria), Accra (Ghana) et Abidjan (Cote d’Ivoire).
Mais « les villes africaines ne peuvent pas maintenir leur niveaux actuels de croissance sans améliorer leurs infrastructures », affirme PwC, qui rappelle que l’Afrique subsaharienne investit chaque année moins de la moitié des 100 milliards de dollars nécessaires dans ce domaine, d’après la Banque mondiale.