Couronnée jeudi Miss Japon 2015, Ariana Miyamoto est au centre d’une polémique raciste sur les réseaux sociaux. Elle est notamment critiquée en raison de ses origines africaines-américaines.
Ariana Miyamoto a vingt ans et elle a été élue miss Japon, jeudi 12 mars 2015. La jeune femme est née et a grandi au Japon avant d’étudier quelques années aux États-Unis. Un parcours ordinaire jusque-là sauf qu’elle a un trait particulier plutôt original au japon : elle est « hafu », un mot japonais dérivé de « half » qui signifie moitié en anglais. La nouvelle reine de beauté nipponne est de mère japonaise et de père afro-américain.
Rien d’extraordinaire pour le commun des mortels mais au Japon, sur les réseaux sociaux, partisans et adversaires d’Ariana Miyamoto se déchirent allègrment. Pour les premiers, elle aurait été élue sur la base de « critères de sélection mystérieux » et serait donc une « demi-miss Japon ». Quant à ceux qui voient d’un oeil favorable l’élection d’Ariana Miyamoto, ils félicitent le choix du jury qui reflète selon eux la tolérance et l’ouverture progressive des mentalités japonaises, fortement marquées par l’insularité.
De fait, le Japon est resté un pays culturellement très homogène et très peu métissé. Les « hafu » sont souvent visés par des comportements discriminatoires dans leur quotidien. Des internautes ont été jusqu’à qualifier Ariana Miyamoto d’ »étrangère », d’autres affirmant qu’elle avait « trop de sang noir pour être japonaise ».
La jeune femme avait indiqué lors de la compétition avoir pour modèle la chanteuse Mariah Carey. « Elle a traversé de nombreuses difficultés avant de devenir une chanteuse célèbre. Elle a rencontré des obstacles raciaux, tout comme moi, mais elle les a surmontés et est devenue une star. Elle a donc une grande influence sur moi », avait-elle déclaré.
N’en déplaise à ses détracteurs, Ariana Miyamoto représentera bien le Japon au concours Miss Univers qui se tiendra en janvier 2016.