« Nous avons la police et la gendarmerie pour arrêter tout député qui se hasarderait à perturber une session à l’Assemblée Nationale ». C’est la réponse du président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, Amara Damaro Camara, qui répondait à la menace de l’opposition guinéenne d’empêcher la tenue de la session des lois en avril.
Damaro Camara soutient que l’opposition ne peut pas les empêcher de travailler. « Le retrait de l’opposition à l’Assemblée n’équivaut pas à la dissolution du parlement. Ils ne peuvent pas suspendre les activités de l’Assemblée. Ils n’ont pas ce pouvoir là. Qu’ils se retirent, mais nous nous siégeront en toute légalité et en toute légitimité. Et s’ils le tentent, nous avons la police et la gendarmerie », prévient il.Poursuivant son intervention, il a précisé aussi que cela fait partie du règlement intérieur. « Quand un député crée des troubles à l’hémicycle, le règlement prévoit que le député soit averti ; deuxièmement s’il empêche de travailler, qu’il soit évacué de la salle. Et s’il insiste, il ne va pas rentrer à l’hémicycle. On ne va pas permettre à quelqu’un qui est venu troubler d’accéder dans la salle. Le député est tenu de respecter la loi comme tout citoyen. Un député pris en flagrant délit est sanctionné comme n’importe quel criminel », prévient le député de la majorité parlementaire. Lors de la dernière sortie de l’opposition ce mardi 17 mars, son porte parole, Aboubacar Sylla, a annoncé une éventuelle installation des députés uninominaux à la place des délégations spéciales. Pour Amadou Damaro Camara, ceci dénote une méconnaissance totale de l’opposition de ce que c’est que l’État. « C’est là que les opposants montrent leur limite. Qu’est ce qu’un maire fait, s’interroge t-il avant de répondre. « Il délivre des actes de mariage, des actes de naissance et on ne peut avoir des actes parallèles qui ne suivent pas le registre. Qui va accepter de bénéficier d’un acte de naissance établi par l’opposition ? En plus, quelle est la mairie au monde qui travaille sans la reconnaissance du pouvoir public ? C’est ça qu’on appelle amuser la galerie », ironise Damaro Camara.
La rédaction