Loin d’un poisson d’avril, Guinéenews a fouiné davantage pour comprendre les motifs ayant poussé le ministre de la communication, Alhousseiny Kaké Makanéra, à formuler sa démission.
Dans cette lettre adressée à la hiérarchie, le ministre Makanéra aurait dit cinq choses essentielles, confirment plusieurs sources fiables, qui jurent avoir parcouru la lettre en question.
Premièrement, M. Makanéra aurait d’abord remercié le président de la République, qui l’a fait ministre. De ce fait, il promet de lui rester reconnaissant pour cette marque de confiance.
Deuxièmement, l’intéressé a cité une divergence de vue liée à la place de la loi dans le fonctionnement des institutions, ajoutant que le dysfonctionnement actuel de la gouvernance et de l’administration les fait éloigner de plus en plus d’une « Guinée heureuse et démocratique ».
Troisièmement, M. Makanéra a avoué qu’il est désormais dans l’obligation morale de reconnaître être dans l’incapacité de réaliser ce rêve par la faute entre autres de certains caciques de la présidence, qui privilégieraient « leurs propres intérêts » au détriment du peuple.
Quatrièmement, le ministre Makanéra insiste que l’acte qu’il a pris dans l’exercice de sa fonction « est parfaitement légal », ajoutant qu’aucune autre disposition légale contraire n’a été apportée. « Ce sont d’autres considérations qui ont emportées sur la légalité », a-t-on confié.
Cinquièmement, M. Makanéra affirme mordicus qu’il peut soutenir toutes les causes dans l’erreur, mais, seules les nobles causes peuvent bénéficier de son soutien en connaissance de cause.
« C’est pour toutes ces considérations que j’ai décidé de tirer les conséquences de mes propres constatations en démissionnant de mon poste de ministre de la communication », dit-il.
Pour le besoin de recoupement, Guinéenews a tenté encore une fois de plus de joindre le ministre concerné, en vain.