Les faits répugnants déterrés ces derniers temps par la presse, révèlent au grand jour et mettent sur la place publique la vraie nature de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG. Les deux milliards de francs guinéens imbibés du sang des victimes de la tragique journée du 28 septembre 2009 empochés pour un prétendu ‘’dédommagement’’ ou l’Appel au jihad ethnique incitant à la rue de milliers d’ignares armés et violents pour saper l’Autorité de l’Etat au nom d’une « cause communautariste » résument le vrai profil de l’un des plus grands acteurs de la faillite nationale : S’appuyer sur l’ethnie à n’importe quel prix pour faire prospérer ses intérêts personnels.
Au fait, ils ne sont pas si nombreux, jusque dans les premières loges de l’UFDG, les guinéens qui s’avoueraient surpris par ces révélations sur Cellou Dalein Diallo. L’homme, avec l’ascension fulgurante qui a caractérisée sa carrière politico-administrative, est bien observé sinon bien connu par ses compatriotes. Sous un récent système où les élites ou supposées telles ne se prévalaient que par la délation, la concussion, Cellou Dalein Diallo était devenu une grande figure, un dignitaire inusable et inamovible du défunt régime du général Lansana Conté, où il écrasa tous les records de longévité et de profits, après avoir œuvré à pousser vers la porte et à chasser, l’un après l’autre, ses collègues ministres du gouvernement de 1996 y compris son premier Premier ministre, Sidya Touré ou son mentor et bienfaiteur Ibrahima Kassory Fofana sous l’ombre duquel il a tissé sa toile sur l’administration centrale jusqu’à en devenir le patron en décembre 2005 quand il prit les rênes de la Primature. Ce régime même que ses centaines de milliers de Mamelouk d’aujourd’hui combattirent avec hargne au nom du changement réclamé par l’ensemble des guinéens.
Au moment même où Cellou Dalein Diallo se la coulait douce, les mirobolants privilèges et énormes avantages d’un système livré à la merci de ceux qui l’incarnent et dont le point fort n’était pas le contrôle, mais au contraire à la course à l’opulence personnelle. Que ce symbole de la mal gouvernance reprochée au régime ancien consente à se repentir et à s’associe à la noble lutte de destruction, après avoir été à son tour éconduit et mis dehors par ses rivaux de la même façon qu’il le fit pour les autres, de la République bananière qu’il a contribué à construire autour du général Conté, est tout à son honneur. Qu’il s’identifie à un choix tribaliste pour revendiquer la paternité et la légitimité de cet ardent désir de changement des guinéens est dangereux et absurde. C’est ce que les guinéens ont clairement exprimé, le 07 novembre 2011, en portant leur choix majoritaire sur le professeur Alpha Condé pour conduire leur destinée et réaliser le changement qu’ils n’ont cessé de promouvoir par leur inlassable lutte contre le régime du président Lansana Conté et du Premier ministre… Cellou Dalein Diallo. Ce lourd passif qu’il feint de nier, son caractère violent et de ceux qu’il mobilise aujourd’hui au nom de « la cause communautaire » et qui pour le même motif ont ignoré sa mauvaise gestion et les multiples scandales qu’il traine derrière lui, qui ont dégradé l’image du régime du général Conté et affaissé la Guinée, ont déjà noircit Cellou Dalein Diallo dans le subconscient du guinéen. Si ses parents – militants refusent de voir la réalité ainsi et de continuer à rêver d’un imaginaire destin national pour lui, pour les guinéens, la messe de Cellou Dalein Diallo est déjà dite.
Et Cellou Dalein Diallo, prédateur de premier degré, n’est pas non plus l’agneau, le doux, le miel que de rares naïfs imaginaient derrière le visage anodin qu’il affiche. Ses propos irresponsables incitant ses kamikazes au jihad ethnique, épargnant soigneusement femmes, frères et enfants mis à l’abri au bord de la seine, prouvent à ceux qui en doutaient que Cellou Dalein Diallo est le vrai parrain des milices armées de l’axe Hamdallaye – Cosa- Bambéto. C’est bien lui qui arme et finance les bandes de loubards drogués qui terrorisent la zone, se livrent à des mouvements insurrectionnels, aux actes de violences, de tueries, d’attaques contre les personnes innocentes, aux pillages d’édifices publics et privés. Cet homme haineux est prêt à marcher sur les cimetières pour accéder au pouvoir. Quitte à piétiner les cadavres de ses partisans. Il l’a déjà fait, après les événements particulièrement meurtriers du 28 septembre 2009, en allant chercher dans le sang des centaines de tués et blessés plus de deux milliards de francs guinéens des caisses de l’Etat guinéen, avant de s’envoler pour l’Europe et se mettre à l’abri de la folie caractérisant le régime militaire de l’époque. Pendant ce temps, les familles des victimes et les blessés éparpillés dans les cliniques et CHU de Conakry sont restés abandonnés par leur leader, savourant tranquillement la belle vie parisienne. Personne d’entre eux ne sut que Cellou Dalein Diallo et Sydia Touré, pour lesquels ils ont consenti le sacrifice suprême, ont empoché un quelconque montant sous prétexte de « dédommagement ». François Lonseny Fall, président du FUDEC, maltraité et ses sœurs violentées, n’a pas eu droit à ce traitement de faveur. Mais, Cellou Dalein Diallo n’en a cure, et pour lui la fin justifie tous les moyens, même les crimes et sacrifices humains. Ainsi, après sa défaite qu’il savait claire et nette, au deuxième tour de la présidentielle, il provoqua une véritable guérilla urbaine chez ses partisans dans les préfectures de la Moyenne Guinée et à Conakry pour empêcher la publication et la proclamation des résultats favorables au professeur Alpha Condé, candidat du RPG. C’est en désespoir de cause finalement, ses militants épuisés dans la confrontation avec les forces de l’ordre et les autres populations guinéennes, que Cellou Dalein Diallo s’inclina. Ce n’est pas de gaité de cœur, contrairement à ce qu’on avance et laisse entendre, qu’il se soumit au verdict des urnes. A Pita, Labé et Dalaba notamment ses militants s’étaient violemment illustrés dans la destruction d’édifices publics et des biens appartenant aux ressortissants des autres régions naturelles du pays, coupables du ‘’crime’’ de n’avoir pas voté pour Cellou Dalein Diallo. A Conakry, avec la détermination des autres populations des quartiers considérés comme ses ‘’fiefs’’, ses partisans durent battre retraite et beaucoup d’entre eux regagnèrent le village sous l’effet de la riposte. C’est la puissance de la réaction populaire et l’acharnement des forces de l’ordre à mater la chienlit qu’il comprit que les rapports de force étaient loin de lui être favorables.
Neuf mois après l’investiture du professeur Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, de retour d’une errance à travers le monde, est décidément resté un homme violent, résolu à interrompre le mandat du président élu. Il ne veut nullement joué le rôle d’opposant qui lui incombe aujourd’hui après sa défaite électorale. Il mise toujours sur l’insurrection populaire pour déstabiliser le nouveau pouvoir. Sinon comment Il est loin d’ignorer l’indépendance de la CENI
Il a seulement la mémoire courte, oubliant tout ce que son obstination et son inextinguible soif du pouvoir ont déjà fait subir à ses militants-parents. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, en appelant au jihad, ses milices armées contre les forces de l’ordre et tous ceux qui (la majorité des guinéens) ne sont pas avec lui. Cellou Dalein Diallo, ne veut toujours pas réaliser que les guinéens, chaque fois qu’ils seront interrogés, lui opposeront une farouche fin de non recevoir. Il incarne tout ce qui a mis ce pays dans cet état lamentable et que les guinéens rejettent. Cellou Dalein représente le passé abhorré. Demain, après demain, et devant n’importe qui, il sera confronté au même rejet national. Il a beau s’épancher et s’égosiller aujourd’hui dans les médias pour jouer à la diversion en affirmant qu’il a lancé une fondation pour secourir les victimes du stade du 28 septembre ou qu’on a passé qu’une partie de son discours, il n’en demeure pas moins vrai que ces phrases dangereuses guerrières, meurtrières ont été bel et bien prononcées et décrétées par Cellou Dalein Diallo au meeting hebdomadaire du parti devant une foule excitée ; et que parler de fondation aujourd’hui (trois ans après les événements du 28 septembre 2009, alors que les blessés sont rétablis ou ont succombé) n’est qu’une vaine tentative de rattrapage de la honteuse pratique de recherche de profit personnel sur le dos des pauvres guinéens . Mais, c’est bien ça Cellou Dalein Diallo, il n’a ni la sagesse de Salomon, ni le courage de Salomon.
Qu’il s’agisse des deux milliards, de l’incitation à la rébellion ou de plus d’une décennie de détournements, d’abus de biens sociaux et de pillage des ressources nationales dans les fonctions ministérielles, Cellou Dalein Diallo n’a qu’une seule motivation : l’intérêt personnel, et point à la ligne
Intellectuellement injuste, il sait bien que la CENI, constituée en 2007, est bel et bien indépendante. Tout au moins du pouvoir du professeur Alpha Condé dont le parti, le RPG ne compte qu’un représentant : Ibrahima Kalil Kéita. Et si elle est proche d’un parti, c’est bien celui de Cellou Dalein Diallo sur représenté avec le jeu des alliances. Alors pourquoi profiter d’une décision de cette instance- – aussi contestable soit elle – pour dresser des milices contre la République, l’Autorité de l’Etat ? Surtout une décision prise par le collège de la CENI avec tous les nombreux représentants de l’UFDG ? Pourquoi n’avoir toujours pas fait démissionner ses délégués à la CENI ?
Qu’on ne se trompe pas, Cellou Dalein Diallo est dans la posture de la rebellions.
Sous d’autres cieux où la complaisance n’habite pas l’état, il était déjà sous les verrous, ayant prémédité et assumé, au grand jour et au su et vu de tout le monde, la responsabilité des tueries et des crimes perpétrés sur des civils et gendarmes alités dans des hôpitaux de la capitale. Les organisations de défense des droits humains, souvent promptes à montrer du doigt et à systématiquement condamner les forces de l’ordre et les gouvernements à chaque fois que les manifestations basculent dans la violence, trouveront dans ces propos de Cellou Dalein Diallo la preuve éloquente que le tort n’est pas toujours du côté de là où on pense qu’il est ; elles ont aussi l’occasion de se montrer justes et impartiales.