Le professeur Ibrahim Baldé dont l’appartenance à l’UFDG ne fait plus aucun doute commence à en faire de trop. Il met sa profession au service de ses engagements politiques et n’hésite pas – foulant au pied la déontologie et l’éthique de son métier – à travestir la vérité. Il est le chef comptable de la comptabilité macabre de l’opposition. Comme par hasard, c’est toujours dans sa clinique (Mère et Enfant) située à Kaporo-rails que sont répertoriés les blessés de l’opposition. Le monsieur fait le miracle d’accueillir dans sa petite clinique plus de blessés que tous les centres hospitaliers de la capitale. Parce que, justement, le professeur Baldé est un fieffé menteur.
Il se baladait dans les hôpitaux hier avec un cadavre sous les bras et réclamant une autopsie du corps. Il lui a été tout simplement dit de déposer le cadavre à la morgue, comme cela se doit. Selon le professeur qui s’est confié à Mouctar Bah (encore lui !) de l’AFP, « un jeune homme du nom de Souleymane Bah, atteint d’une balle dans le thorax, a succombé à ses blessures en début de soirée dans ma clinique ». Le professeur Ibrahim Baldé prend beaucoup de risque avec la vérité car enfin n’est-ce pas lui-même qui a mis fin aux jours de Souleymane Bah pour allonger sa comptabilité macabre ? Comment se fait-il qu’à chaque fois c’est dans sa clinique que des faits suspects sont constatés ? C’est lui également, après les événements du 28 septembre, qui était le seul à s’occuper, disait-il, des « 109 victimes dont 20 femmes qui ont non seulement subi des violences physiques mais aussi des violences sexuelles ». A chaque manifestation de l’opposition, c’est le même Baldé qui reçoit les blessées, établit une longue liste de personnes que l’on ne voit jamais dans sa clinique. Des blessés et malades imaginaires. Il serait temps que l’ordre des médecins et la police statuent sur le cas de ce malade mental prompt à aggraver des situations somme toute simple. Oui, le professeur Baldé devrait être interpellé pour s’expliquer sur son implication dans plusieurs cas de décès toujours dans sa clinique. La vie humaine est sacrée pour que l’on laisse ce professeur jouer avec. Au fait, un rapport des renseignements généraux n’annonçait-il pas que l’opposition a recruté des snipers pour tirer sur ses propres militants et rejeter la responsabilité au pouvoir ? Quel est le rôle du professeur Baldé dans ce plan machiavélique ? Il est tout simplement dans son rôle.
Ousmane Baldé