Dans une note d’information transmise aux médias par un de ses collaborateurs, le ministre ivoirien en charge des sports annonce qu’il parlera sous peu au sujet de la polémique des primes impayées aux Éléphants après leur victoire à la Can 2015.
Taclant au passage le président de la Fif pour ses frais de 100 millions Fcfa dans le budget de 3,5 milliards de Fcfa, et les journalistes qui ne sont pas à sa solde, Alain Lobognon annonce que sa sortie sera fracassante. Ci-dessous la note d’information.
» Pour la première fois depuis l’éclatement des rumeurs sur les primes impayées des Éléphants, vainqueurs de la CAN 2015, le ministre des Sports sort de sa réserve.
Dans l’attente de la confrontation qu’il a demandée devant le Premier ministre avec la Fédération ivoirienne de football (FIF) et ceux qui gèrent les fonds en Côte d’Ivoire, Alain Lobognon affiche une sérénité face à cette sordide affaire au parfum diffamatoire.
Retranché chez lui à Fresco, au bord de la lagune Gôglè, le ministre des Sports décroche ses premières pertuisanes à l’endroit de ceux qui semblent l’accuser.
«Mon honneur ne s’achète pas», précise d’emblée le député maire de Fresco. Expliquant ainsi son silence depuis le déclenchement de cette histoire aussi «chimérique».
«Chez nous à Fresco, lorsque l’on t’insulte en public, ton silence est perçu comme vérité. Accusé, bafoué, ma réponse est attendue», reconnaît le ministre Lobognon. Mais avant, il met en garde tous ceux qui s’agitent et surtout les «mercenaires qui prostituent leurs plumes pour quelques centimes».
Car, avance Alain Lobognon, «Ma réponse viendra. Ceux qui ne seront pas contents, sont déjà prévenus».
Le locataire du 8ème étage de la Tour B, dans l’attente de la réponse à sa correspondance du 17 mars 2015 à la FIF relative aux rumeurs de primes impayées (il marquait son étonnement suite aux rumeurs de primes impayées et sollicitait de la Fédération la liste exhaustive des concernés et des sommes dues), entend tirer toutes les conséquences «le jour où la FIF publiera un début de preuve d’impayés de primes me mettant en cause».
Pis, il met au défi tout membre de la FIF capable de justifier des primes impayées aux joueurs «quand un des leurs a reçu 100 millions F CFA d’argent de poche».
Surtout que le virement des primes de la finale a même été autorisé, le 5 février 2015, soit 3 jours avant le triomphe des coéquipiers du capitaine Yaya Touré.
Malgré cette histoire au parfum diffamatoire, le ministre Alain Lobognon n’envisage aucunement modifier son attitude et sa vision qui milite non seulement à consolider le programme sportif du président de la République mais surtout à booster le développement des sports en Côte d’Ivoire.
Après avoir offert à la Côte d’Ivoire cinq médailles mondiales (deux en athlétisme, trois au taekwondo), un titre de vice-champion du monde aux sports paralympiques, deux CAN de football (cadets et séniors), Alain Lobognon a doté la Côte d’Ivoire de sa toute première Loi sur le Sport.
Le mois dernier, il a lancé une étude sur la professionnalisation du sport. Des actions qu’il entend mener malgré les chants d’esprits malins. «Ma posture ne changera pas. Laissons l’argent du sport aux sportifs et mettons le cap sur le professionnalisme», conseille-t-il.
Tout en dénonçant l’instrumentalisation des cadres de Fresco, il se veut le porte-parole des populations qui attendent «de voir le trophée remporté par la Côte d’Ivoire à la CAN 2015».
A travers cette première sortie sur son compte Twitter, le ministre marque son engagement à faire éclater la vérité sur cette affaire de «Primes impayées».
NDLR : Il est bon de noter que le régisseur du ministère Yapi Atsé a échappé à une inculpation dans le cadre de cette affaire, la hiérarchie lui reprochant d’avoir exécuté des instructions de son ministre, alors qu’elles sont contraires aux règles de gestion des fonds publics.
Parce qu’il avait déjà fait l’objet d’un audit de la part d’Alain Lobognon qui a été un doigt de le limoger l’année dernière , M Yapi a pris des précautions pour éviter d’aller en prison .
Le Daaf du ministère est lui sur le départ, et dans l’attente de l’arrivée de son successeur après le rejet des premières personnes proposées en Comité restreint au niveau de la Primature.
Par Charles Kouassi.