Campagnes présidentielles et marches de protestation : Toutes convergent aux pertes en vies humaines. A qui la faute ?
L’homme peut se servir de sa propre vie pour construire la vie de son prochain. Mais l’homme ne doit pas se servir de la vie de son prochain pour construire sa propre vie. Les pertes en vies humaines ne doivent pas être une source de campagne présidentielle, ni un code d’embellissement de l’insécurité. La vie de l’homme est au dessus de tout ce que l’homme peut imaginer comme grandeur ou pouvoir humain. Le corps de l’homme est le temple de DIEU et la vie qui l’habite est sacrée. En cela, il n’appartient uniquement, exclusivement, inconditionnellement et incontestablement qu’à l’être suprême de donner ou de retirer la vie.
Le christ dit « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour son prochain. » Le contraire de cette phrase qui est à mon avis : « Il n’y a pas de plus haineux des hommes que celui qui construit sa vie par la vie de son prochain. », me semble être le plus mauvais amour qu’on puisse avoir pour son prochain. Les vies ne doivent pas construire la vie, mais c’est plutôt la vie qui doit construire les vies.
Si la campagne présidentielle qui est la manifestation d’une joie, et la marche de protestation qui est la manifestation d’une colère ou d’un mécontentement conduisent toutes aux pertes en vies humaines, alors qu’est-ce qui peut nous sauver dans la politique de l’opposition ? Pour le respect de la vie humaine, nous devons comprendre avec le même esprit, voir avec le même œil, mesurer dans la même balance et fouetter avec le même fouet tout ce qui peut conduire aux pertes en vies humaines. La vie reste la vie, elle mérite d’être protégée. Les jésuites vont jusqu’à dire que « L’homme est fait à l’image de DIEU » et les Mahométan disent que « l’homme est la meilleure des créatures Divines. » Comme pour dire que l’homme n’est comparable à aucune créature sur terre pour qu’il disparaisse de la même façon que les créatures inférieures. La supériorité spirituelle de l’homme la met au dessus de toutes les autres créatures.
Un martyr de la lutte politique est celui qui sera prêt à aller en prison pour la cause juste de la nation et qui sera même prêt à donner sa vie pour protéger celle des autres. Un passé politique ne doit pas se reconnaitre ou être élogieux uniquement que par des pertes en vies humaines. Un grand homme protège les vies par sa vie, emprisonne sa vie pour des vies et accepte de perdre sa vie pour celle des autres.
Pour finir, j’insiste et signe sur ceci : La politisation de l’insécurité est plus dangereuse que l’insécurité elle-même. Quand l’insécurité se politise, elle devient une source de campagne présidentielle et c’est la vie du citoyen lambda qui paiera le prix. Je crois avec une conviction invariable et une certitude mathématique que politiser l’insécurité pour aggraver l’insécurité est le schéma algorithmique actuel de la politique de l’opposition guinéenne.
Pr. Guillaume Hawing, Conférencier d’Honneur.