A l’occasion de son 68ème anniversaire, fêté le 14 mai 2014, Mohamed Touré, président du PDG-RDA, est revenu sur les différents acquis du régime de son feu père. D’abord il a indiqué que l’objectif des leaders du PDG-RDA, c’était de «libérer la Guinée et l’Afrique de la domination et de la servitude coloniale.»
Mohamed Touré a affirmé qu’à l’accession de la Guinée à l’indépendance, le pays manquait de tout, mais que le régime de feu Ahmed Sékou Touré s’est attelé à relever les défis afin de mettre la Guinée sur les rails : «Nous avons relevé le défi pendant 26 ans. De la création de la commission spéciale de l’ONU pour la décolonisation de l’Afrique au comité de lutte contre l’apartheid et le parrainage même de l’admission de la chine à l’ONU en passant par la création, le 1er mars 1960, de la monnaie nationale. Il y a eu la formation de près de 80 mille agents du premier et deuxième degré, avec plus d’un millier de docteurs en sciences etc. »
Dans son intervention, le président du PDG-RDA a fait savoir qu’avant la mort de son père, la Guinée avait « plus de 300 fermes agro-pastorales d’arrondissement. Un patrimoine constitué de plus de 3000 tracteurs, de 60 000 hectares de terres aménagées, plusieurs dizaines d’usines.»
Mais, regrette-t-il, à l’arrivée des militaires au pouvoir en 1984 qui ont instauré le libéralisme économique, tout est ‘’foutu’’ : « Les fermes agropastorales ont été fermées sans audit, ni évaluation. Les usines bradées. Air Guinée avec son personnel disparu. Les facultés d’agronomie soigneusement reparties sur tout le territoire ont été fermées. Des milliers de travailleurs de la Fonction publique mis au chômage. Des générations successives de jeunes étudiants à la recherche d’un emploi introuvable.»
Il faut rappeler que le président Ahmed Sékou Touré est décédé le 26 mars 1984, après 26 ans de règne. Et le 3 avril, le colonel Lansana Conté a pris les rênes du pouvoir. Après l’instauration du libéralisme économique, il a créé le multipartisme.
BAH Alhassane