Le Chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, dimanche, à Odienné (870 km au Nord-Ouest d’Abidjan) qu’il est « certain de gagner » la présidentielle d’octobre 2015 au regard des « sondages » et du poids du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui fait « 90% du parlement et des régions ».
« Les élections, on les gagne ou on les perd. Je voudrais de plus en plus que nous hommes politiques en Côte d’Ivoire, on essaie d’avoir du respect pour nos concitoyens. On ne peut pas aller à une élection et dire on gagne ou on gagne. C’est ce qui a amené la guerre. Parce que, ceux qui avaient perdu ont voulu dire qu’ils ont gagné », a expliqué le Chef de l’Etat Alassane Ouattara lors d’une conférence-bilan de sa visite d’Etat de cinq jours dans les régions de Kabadougou et de Folon, dans l’extrême Nord-Ouest du pays.
« Ca ne sera jamais ma philosophie. Ou je gagne ou je perds. Mais là, je suis certain que je vais gagner. Les sondages sont là, tout le monde connait la composition de ce pays. Le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), le Rassemblement des républicains (RDR), l’Union pour la démocratie et paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), le Mouvement des forces de l’avenir (MFA) et l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) ensemble font 90% du parlement et des régions », a-t-il ajouté.
Le Chef de l’Etat ivoirien a également exprimé sa volonté de voir ces élections organisées de « manière totalement transparente, équitable et apaisée ».
« Nous n’accepterons pas la chienlit. Je veux le dire à tous ceux qui voudront créer la chienlit dans le processus électoral. Ce que nous voulons, c’est que la Côte d’Ivoire fasse preuve de maturité démocratique et politique », a poursuivi M. Ouattara.
Selon lui, « les uns et les autres doivent aller comme je l’ai dis partout où ils veulent présenter leur programme et critiquer mon programme et dire ce qu’ils proposent et laisser le soin aux citoyens le jour du vote de voter ».
« Et celui qui gagne, gagnera. Et ceux qui ne gagneront pas, j’espère auront la délicatesse comme l’a fait le Président Jonathan (Nigeria) mon ami, de téléphoner à la personne qui aura gagné pour la féliciter », a encore dit Alassane Ouattara.
Le président ivoirien s’est également prononcé sur la récente arrestation de certains cadres du Front populaire ivoirien (FPI).
« Nous n’arrêtons pas les gens en fonction de leur couleur politique. Le ministère de la sécurité fait son travail en fonction des lois et règlement de ce pays. Il y a des lois et ceux qui enfreignent aux lois. Si on prend quelqu’un en train de voler, on l’arrête et on l’envoie au tribunal », a-t-il expliqué.
Selon lui, « ces gens (Hubert Oulaye, Djédjé Dano et Justin Koua) apparemment ont violé la loi. Ils savaient bien qu’ils ne devaient pas organiser cette manifestation. Ils ont voulu donc tenir tête aux forces de l’ordre. Et tout simplement la loi est appliquée ».
« Nous serons sans état d’âme. Nous le ferons avec fermeté. Bien sûr nous voulons la cohésion, la réconciliation. Mais nous ne voulons pas un Etat de désordre. Nous ferons en sorte que les Ivoiriens soient en paix. Que la sécurité continue de régner dans ce pays. Il ne faut pas que les gens prennent pour prétexte la période électorale pour intimider quelques ivoiriens que ce soit », a-t-il prévenu.
» Il faut que nous allions à ces élections de manière apaisée, ensemble vraiment dans un esprit ouvert et démocratique. Parce que moi, je veux une Côte d’ivoire moderne. Je vais vous laisser non seulement un pays émergent en partant en 2020. Mais vous laisser également un pays qui sera reconnu comme ayant des institutions fortes, ayant la capacité de faire des élections démocratiques, des élections transparentes », a poursuivi M. Ouattara.
S’agissant de la Commission électorale indépendante (CEI) dont l’opposition réclame la recomposition, Alassane Ouattara pense qu’elle est « équilibrée ».
« Je pense que cette Commission électorale est équilibrée. Moi, je pense que pour cette dernière élection, la Commission peut faire ce travail et puis après nous passerons au ministère de l’intérieur », a conclu le président ivoirien.
APA