Le secrétaire exécutif de l’UFR Baidy Aribot, par ailleurs député uninominal de Kaloum, a vigoureusement riposté mardi soir à la diffusion d’une conversation téléphonique compromettante le faisant passer pour un « traître » de l’opposition en dénonçant une «manœuvre haineuse».
Mis en ligne depuis quelques heures sur internet, un enregistrement mettant en cause le député de l’UFR tourne en boucle et suscite des commentaires. Selon cet enregistrement –dont MEDIAGUINEE s’est procuré copie-, l’ancien ministre guinéen de la Jeunesse échange avec un ministre (?) autour de la lettre du chef de l’Etat adressée au Premier ministre dans le cadre de la reprise du dialogue politique.
Baidy, un responsable du parti de l’opposant Sidya Touré, -dont la voix a été clairement authentifiée dans l’enregistrement- a déclaré: «Ce qui est important, qu’on ait la lettre invitant les leaders, dès qu’il y a ça, comme on aura la réunion de l’opposition vers 15:30, si on a la lettre avant midi, c’est bon. Comme je vous l’avais promis hier, j’ai demandé à ce que la réunion soit dans l’après-midi.
Cellou rentre de Dakar aujourd’hui, Sidya lui, il est là. Si on a la lettre demain à 10 heures, 11 heures, on peut débattre cela en plénière dans l’opposition, en ce moment, on répondra favorablement au dialogue.
D’accord, d’accord.
Merci monsieur le ministre, passe mon bonjour au président….» (sic).
Pour en savoir davantage, nous avons joint le ministre Aribot qui s’est prêté volontiers à nos questions.
A l’en croire, il n’a pas échangé avec le Premier ministre mais plutôt avec le ministre d’Etat de la Justice avec qui il est « en bonne terme ».
Les faits : « Je me demande qui a bien pu faire ça. J‘étais chez moi quand j’ai parlé avec le ministre de la Justice autour du dialogue. En fin d’échange, il m’a dit : « tu as le bonjour du président». C’est en ce moment que j’ai retourné l’ascenseur en ces termes: «passe mon bonjour au président». Ceux qui m’ont enregistré sont venus chez moi. Vous savez j’ai une voix qui porte. Donc quand je parle, tout le monde peut m’entendre. Et puis ce qui est ridicule, c’est de vouloir me faire passer pour un traître, une taupe de l’opposition. Peine perdue. Alors que mes relations ne sont jamais cachées. J’échange avec le président de la République, j’échange avec qui je veux. Nous à l’UFR, on prône le dialogue politique. Je sais d’où c’est venue cette attaque mais c’est mal me connaître. Si on me provoque, ça ira mal. Très mal »
Depuis plusieurs jours, Baidy Aribot est accusé par l’aile dure de l’opposition de couvrir le pouvoir de fleurs.
La rédaction