L’opposition guinéenne ne participera au dialogue politique qu’après suspension du calendrier électoral. C’est Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, qui l’a annoncé jeudi à la Deutsche Welle. Pour Dalein Diallo, il ne s’agit pas d’ignorer l’appel au dialogue lancé le 25 mai dernier par le Chef de l’Etat à travers une lettre adressée à son Premier ministre. « Nous n’avons pas décidé d’ignorer l’appel au dialogue. Nous voulons qu’un dialogue constructif soit ouvert. Mais les violations flagrantes des accords politiques antérieurs, de la constitution, faites par la Ceni doivent être auparavant corrigées. Le calendrier électoral viole les accords politiques passés en 2013 et en 2014, viole l’article 136 de la constitution ainsi que le code électoral et le code des collectivités. Nous avons demandé que la ceni fasse juste un communiqué pour dire que le calendrier électoral rendu public le 10 mars dernier est modifié dans la partie concernant le report des élections communales en 2016. » « Aujourd’hui, ajoute-t-il, tous les élus locaux, les conseillers sont engagés dans la campagne pour le parti présidentiel. » Ajoutant que « ce sont 48 conseillers au total sur l’ensemble du territoire national. » « Si ce calendrier, notamment en ce qui concerne les communales est suspendu, nous allons au dialogue, on nous exposera les motifs pour lesquels on ne veut pas organiser les communales alors que nous on sait que techniquement c’est possible de le faire », lance M. Dalein depuis l’étranger. Par Caroline Sacko |