Lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 2010, le candidat à la magistrature suprême Alpha Condé avait promis de prendre la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée. Près de 5 ans après son élection, le fils du défunt président de la République a levé l’équivoque sur la question.
Ce vendredi, dans l’émission Face à l’info, Mohamed Touré estime que l’héritage de notre nation est indispensable à prendre en compte dans son intégralité pour nous projeter un avenir de succès’’.
Selon lui, ‘’on ne peut pas et on ne doit pas pour des raisons politiciennes et électoralistes prendre des positions en fonction des convenances’’, admettant à l’époque que le président Alpha Condé est effectivement l’auteur de l’assertion : ‘’Je prendrai la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée’’.
En le disant ainsi, Mohamed pense que cela est une expression qui montre que l’état d’esprit : ‘’c’est de prendre effectivement et de suivre essentiellement le chemin dans le sens que le président Ahmed Sékou Touré avait pris’’.
Mais, tient-il à souligner, ‘’on n’était plus en 1984 quand il le disait. On était en 2010, donc la réalité avait été profondément modifiée entre-temps et qu’il faut donc reconstruire systématiquement tout’’.
A la question de savoir si régime actuel a posé des bases semblables à celles qu’avait laissées le défunt Ahmed Sékou Touré. ‘’Non et non’’, répond-il, sous un ton ferme. ‘’Parce que nous, au PDG-RDA, nous tenons beaucoup à la participation de tout le monde, tous les citoyens à la gestion de leurs propres affaires’’.
Au sein du Parti démocratique, signale Mohamed Touré, ‘’la démocratie n’est pas les élections présidentielles qui déterminent la qualité du système de démocratie, c’est le taux de participation, pas aux élections seulement, mais à l’exercice effectif du pouvoir de tous les citoyens organisés’’.
Sidy BAH