Pour la deuxième année consécutive, l’entreprise Adecco recrute un jeune de moins de 26 ans pour devenir «bras droit» de son PDG, Alain Dehaze. Après une sélection intense parmi 1500 candidats, c’est Clémence, 23 ans, qui remporte ce job de rêve.
Devenir le bras droit du PDG d’une grande entreprise internationale à 23 ans? C’est possible. La preuve, c’est ce que va faire Clémence, étudiante en Master à Montpellier Business School, du 22 juin au 21 juillet 2015. La jeune femme vient d’être sélectionnée par l’entreprise Adecco, leader mondial des services en Ressources Humaines, pour épauler Alain Dehaze, Président du groupe Adecco en France, pendant un mois qui risque d’être inoubliable. Un job qui rapporte, puisque Clémence sera payée 7000 euros pour ce contrat à durée déterminée.
«Ca fait rêver» décrit Clémence, après l’annonce de sa sélection par l’entreprise. Etudiante en école de commerce, Clémence est déjà familière du monde de l’entreprise, puisqu’elle effectue sa scolarité en alternance, lorsqu’elle entend parler de cette offre d’emploi hors du commun. «Adecco est venu dans mon école, à Montpellier Business School, pour y faire une conférence. C’est la que j’ai découvert l’opération». indique-t-elle.
Emballée, elle se retient pourtant de postuler. «Je pensais pas aller très loin, je me demandais si ca valait le coup de s’investir» explique-t-elle. Une auto-censure qu’elle explique par un «manque de confiance» généralisé chez les jeunes aujourd’hui. «On nous reproche toujours notre manque d’expérience, cela nuit à notre confiance à nous et provoque l’auto-censure» explique-t-elle . C’est son père, lorsqu’elle lui décrit l’offre d’emploi et l’opportunité qu’elle représente, qui la pousse à candidater. La jeune femme se lance alors dans la compétition.
«C’était vraiment l’ascenseur émotionnel!»
Grand bien lui en a pris, puisqu’après plusieurs étapes de sélection, Clémence a finalement été choisie pour devenir, le temps d’un CDD, assistante personnelle d’un grand PDG. Mais ce ne fut pas de tout repos. La première étape est classique. Envoi d’un CV et d’une lettre de motivation. Au total, ce sont 1535 personnes qui ont postulé. Une première sélection est faite, et la deuxième phase d’épreuve commence alors: test de logique, d’anglais oral et écrit. Clémence passe également cette phase sans encombres.
«C’était très intéressant, se souvient-elle, car l’entreprise nous faisait un retour sur chaque épreuve pour nous indiquer ce qu’il avait pensé de nos résultats». Les candidats ne sont plus que 21, lorsqu’Adecco les convie au siège parisien pour une journée de mise en situation. Les prétendants doivent alors réaliser une étude de cas en groupe, à présenter ensuite à l’oral, avant d’en réaliser une individuelle. Après cette étape, «ils m’ont indiqué que j’avais une bonne personnalité, mais que j’étais sixième, donc pas retenue pour la suite de la sélection». La déception n’a pas le temps de l’envahir, que son téléphone sonne à nouveau.
«Un des cinq candidats finaliste s’est désisté. J’ai donc été rappelée pour participer à la finale, explique Clémence. C’était vraiment l’ascenseur émotionnel!». La rencontre avec le PDG Alain Dehaze se passe bien, et Clémence est finalement choisie pour le job.
Devenir PDG? «On y pense pas vraiment à mon âge»
Lorsque l’on a 23 ans, et que l’on débute dans la vie active, que peut-on attendre d’une telle opportunité? «J’attends de cette expérience d’apprendre énormément, je pense qu’en un mois auprès d’un PDG, je vais découvrir l’entreprise plus qu’en deux ans d’alternance» se réjouit la jeune femme. «Assister à un comité de direction», «observer comment se déroule une prise de décision et comment interagit un PDG avec ses équipes», voila ce qui excite Clémence avant de prendre son poste.
Pour l’instant, Clémence a «du mal à [se] projeter» dans l’avenir de sa carrière. Elle a un «profil marketing et communication» et apprécie beaucoup ce secteur dans lequel elle est déterminée à faire carrière, plutôt «à l’international». Devenir PDG? «On y pense pas vraiment à mon âge, admet-elle. Je pense que j’ai encore beaucoup à apprendre avant d’envisager un tel poste».