Dixinn Lavoisier, un bout de terre perdu dans le ventre mou de Conakry, dans sa partie marécageuse. C’est aussi l’illustration dramatique, la face vilaine d’une urbanisation débridée, faute de politique en la matière.
C’est le quartier où habite pourtant le tout puissant gouverneur de la ville de Conakry. Soriba Sorel Camara y est installé depuis toujours. Ici, se côtoient misère, promiscuité et insalubrité.
A cela, il faut ajouter l’horreur après les pluies. Les eaux de ruissèlement, faute de passages tous bouchés, les constructions anarchiques sont passées par là, stagnent et peuvent monter jusqu’à atteindre la taille d’un homme.
Après seulement deux jours de pluie sur Conakry, les habitants de Lavoisier, ont vécu l’enfer mercredi au soir. Concessions envahies, routes submergées, conséquence, ceux qui se sont hasardés à les emprunter, sont restés coincés dans leurs voitures dont l’intérieur a été transformé en lacs artificiels, des heures durant.
Ibrahima Prince Diallo, journaliste animateur d’émission et coordinateur des émissions à la radio Espace Fm, qui habite aussi ce quartier, dit n’avoir jamais vu ça de ses yeux.
Choqué, scandalisé, terrifié, il ne trouve pas de mots pour narrer sa mésaventure. Il lui reste une seule solution, partir de ce quartier malpropre où il n’y a aucun système d’évacuation des eaux de ruissèlement…
C’est l’enfer sur terre là-bas!
Aboubakri