« La vie commence par une cause et finie par une expérience, alors commence par l’expérience pour retrouver la cause » disait Leonard de Vinci. Ici en Guinée, on aime l’équation effet et non l’équation cause. Or, résoudre le problème par ses effets c’est déplacer le problème. Un problème déplacé est un problème qui existe et pouvant resurgir sous d’autres formes.
Oui ! Entre Alpha-Dalein-Dadis qui a détruit qui ? Semble être pour moi une question pertinente dont la réponse nous permettra de comprendre jusqu’où l’homme serait capable de rester fidèle à son objectif dans la destruction de l’homme.
Certes une question ne saurait être une réponse éloquente d’une autre question, mais elle saurait permettre à mieux la cerner afin d’éviter les éventuels pièges à double sens pouvant l’entourer. A la lumière de la première question, l’autre question qui peut se poser est la suivante : Que serait Moussa Dadis Camara durant ces cinq ans si c’était Elhadj Cellou Dalein Diallo qui était monté au pouvoir en 2010 ? Serait-il toujours à Ouagadougou ou serait-il à la C.P.I aujourd’hui ? Quand bien même on se rappelle encore aujourd’hui, comme si c’était hier, la célèbre phrase de Monsieur Cellou Dalein Diallo sur le dossier du 28 septembre 2009, en ces termes : « Je trimbalerai Moussa Dadis Camara à la C.P.I. quand je serai au pouvoir ».
Le plan A, celui de la conquête du pouvoir pour trimbaler Dadis à la Hé ayant échoué, il faut donc planifier un plan B pour mettre fin à la carrière de Moussa Dadis Camara. Adviendra que pourra! . A travers une proposition de projet d’alliance, dont les closes ne sont pas encore connues du grand public, je crois que cette fois-ci le jeune capitaine Dadis a marché, en vite oubliant les propos tenus dans un passé ressent, de Cellou Dalein Diallo, relatifs au dossier du 28 septembre.
Au passé je crois. Au futur je crois. Au présent je me méfie. Vouloir vite oublier un passé ressent, on risque d’être désagréablement surpris par un futur proche. J’ose croire que l’objectif de cette alliance est de faire de Dadis un absent du présent, car comme le disait Paul Auster: » Nous n’existons dans le présent que dans la mesure où nous avons foi dans le futur ».
J’ai une certitude mathématique que la résurrection du dossier du 28 septembre, la frustration des familles victimes du 28 septembre, la provocation des O.N.G défenseurs des droits de l’homme, le divorce politique et idéologique entre le R.P.G-Arc-en-ciel et le F.P.D.D, ramener la fameuse phrase « Trois contre Un» en Deux contre Deux et enfin détruire Moussa Dadis Camara étaient : le non-dit, le but caché et la face invisible de l’iceberg de ce projet d’alliance qu’a proposé M. Diallo à M. Camara. Comprendra qui pourra !
Je jette la pierre aux gens qui qualifient ce « projet de projet d’alliance ». Non ! Moi je pense qu’il n’est projet d’alliance que par la forme, par le fond, il est : UN PLAN B POUR LA DESTRUCTION DE MOUSSA DADIS CAMARA.
Pour finir, je pense et dis ceci : Entre une promesse de retour au pays et une promesse de trimbalage à la C.P.I., je réfléchirai deux fois.
Pr. Guillaume Hawing, Conférencier d’Honneur.