« Le capitaine Moussa Dadis Camara en partance pour la Guinée, son pays, refoulé à l’aéroport international de Ouagadougou. » C’est l’information qui a circulé ce week-end dans certains milieux. Renseignements pris, d’autres sources soutiennent qu’il n’en est rien.
En effet, l’ex-chef de la junte guinéenne avait l’intention de rentrer au pays pour quelques jours.
Et selon le plan de vol de l’avion qui devait le conduire au bercail, une escale était prévue à Abidjan, où des manifestants attendaient le « sulfureux capitaine » de pied ferme. Par mesure de prudence et pour éviter tout incident diplomatique avec Conakry, les autorités ivoiriennes n’auraient donc pas voulu accueillir l’hôte encombrant. C’est ainsi que des tractations auraient été menées pour que l’ancien chef de l’Etat ne quitte pas la capitale burkinabè. Dadis Camara se serait donc plié au refus d’Abidjan de lui servir de point de passage et ne se serait pas donné la peine de se rendre à l’aéroport de Ouagadougou pour les formalités d’enregistrement. Candidat à l’élection présidentielle le 11 octobre prochain, le capitaine Dadis Camara, qui a récemment reçu l’opposant Cellou Dalein Diallo à Ouaga, aurait provoqué la colère du président Alpha Condé qui l’empêcherait d’effectuer son come-back. Candidat du FPDD à la présidentielle prochaine, l’ex-numéro un guinéen a été mis en accusation, début juillet à Ouagadougou, pour « complicité de meurtres, de viols et de disparitions » lors du massacre du 28 septembre 2009. Une répression militaire qui a fait près de 150 victimes.
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