Il y a plusieurs raisons qui poussent un homme à quitter un autre homme. Celle fondamentale ou forte probable qui aurait poussé ceux qui ont quitté le Pr. Alpha Condé, est L’IMPATIENCE. Avec un homme patient, avoir une patience supérieure ou égale à la sienne, semble être à mon avis le secret et la sagesse de la patience.
Tant qu’on ne peut pas interpréter ou comprendre la PATIENCE dans sa forme classique ou dans sa forme dure comme fer, on peut être sûr de ne pas encore comprendre le Pr. Alpha Condé dans sa vision du changement. Agir aujourd’hui et avoir les résultats demain est ascientifique, inapproprié et incompatible au changement. L’algorithme du changement doit avoir pour nom : COURSE DE FOND et non COURSE DE VITESSE.
Penser que le changement est le passage de la poche plate à la poche bombée est une interprétation crypto-égoïste du changement. Tout homme qui pense que tout changement qui n’a pas changé la forme de sa poche (poche plate pour poche bombée) n’est pas un changement, est un homme dont les pensées primaires sont d’ordre extrêmement égoïste et qui considère la PATIENCE comme un handicap et non comme une solution.
Réussir n’est pas un exploit. Réussir, c’est savoir poser de bonnes questions et rester longtemps avec ces questions. Un homme qui a un problème avec la patience, est un homme qui développe son génie dans les critiques infondées et qui affiche sa médiocrité dans les propositions constructives.
Etre impatient c’est être assoiffé ! Un assoiffé n’a de religion que pour l’eau qui calme l’ardeur de sa soif. Toute vérité, or la vérité de l’eau consolatrice de sa soif, n’est pas une vérité pour lui. Certes, l’attente est difficile, mais il est mieux de l’observer, surtout quand elle est prometteuse d’un changement et d’un devenir nouveau pour la nation.
Pour finir, je pense et dis ceci : Entre un changement dont l’effet commence du particulier au général ou du général au particulier, je choisis le deuxième.
Pr. Guillaume Hawing