» Ô rage ! Ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! … », les lamentations pathétiques de Don Diégue, pourraient être celles du vieux Bilo quelque chose qui, lui aussi, sombre dans la tragédie du temps et sait qu’il est arrivé à ce stade tant redouté de la vie pendant lequel on se sent » inutile ,abandonné et oublié de tous ». La ressemblance s’arrête là , car à la différence notable du personnage mythique de Corneille, il n’a pas de souvenir ni regret de la moindre gloire dont il pourrait être nostalgique et ne peut revendiquer aucun » fait d’arme » qui le distinguerait du commun des mortels. Et ce n’est sans doute pas maintenant qu’il est une » grosse épave » qui flotte dans les eaux troubles de l’UFR conduite par un autre » naufragé »-Sidya Touré- menacé par la limite d’âge aussi qu’il va avoir droit à une seconde chance dans sa misérable vie . Ce n’est pas avec son »nain » électoral » perdu dans son ambition démesurée et ses calculs mesquins que son destin va , comme par hasard, s’accélérer ou changer. Non, je ne connais pas Bilo Savané et m’en honore , car il n’y a aucun intérêt à croiser un vieux paria cabossé passé à coté de sa vie et qui, à l’âge où certains ont acquis la maturité ou sont considérés comme référence dans nos sociétés veut jouer l’impoli public. Comment pourrais-je connaître un » vieux nègre » réfugié en France à qui la pension de retraite d’une France généreuse profite et semble tenté trop tard par la politique afin de sortir de son obscur anonymat ? Billo Savané est le type, prototype du » bon à rien », du » vieux névrosé » qui pense à se faire entendre en faisant du bruit et court derrière une reconnaissance impossible et qu’il croit pouvoir obtenir en s’attaquant furieusement à plus fort et meilleur que lui ou en forçant la sympathie de Bah Oury ou encore en courtisant Sidya Touré, lui-même, un éternel courtisan , en plus d’être un imposteur invétéré. Pour attirer l’attention de ses compatriotes pour lesquels il est un illustre inconnu, lui qui est inaudible dans le débat public malgré son » forcing » dans les médias où il consume le peu d’énergie- celle du désespoir- qui lui reste à répandre la haine , le malheureux Bilo s’est invité en prison où les délinquants comme lui sont toujours les bienvenus. Il s’attendait à un tournant dans sa vie avec ce fait divers banal parce qu’il croyait en tirer la légitimité qui lui fait tant défaut pour être » quelqu’un ». D’où toute l’hystérie médiatique et sa propagande personnelle pour se faire passer pour un héros, voir un martyr. Mais qui s’en souvient ? Incapable de trouver tout seul son chemin à un âge où on ne recommence ou ne change pas sa vie, il a fini par tomber le masque pour intégrer officiellement l’UFR de Sidya Touré dont il était dans l’anti-chambre depuis trop longtemps ; il avait déjà vécu son échec à l’élection présidentielle comme un autre signe de sa malédiction, ce décret de Dieu fâché avec lui, le vieil ivrogne devenu une loque humaine.
Puisque son but est de laver l’affront subi par son » père » Sidya comme l’a fait Rodrigue pour le sien bafoué dans son honneur, il verra que son » Président » comme on le dirait dans »son autre pays » est » un faux type » que lui aussi aura l’occasion de connaître et de quitter comme d’autres avant lui tout aussi zélés et stupides.
Sidya Touré ou l’art du mensonge et de l’imposture en politique
Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es . On ne peut pas suivre un homme qui change d’identité- Diakhaby, Touré-, de pays- parfois ivoirien, d’autres fois guinéen- , et se risquer à faire la morale aux autres. S’il y a un domaine où Sidya Touré et le peu de personnes illuminées qui croient encore lui , comme » la racaille doublée de canaille » de Bilo , excelle , c’est bien celui du mensonge, de l’intrigue et de l’imposture. Lorsqu’il a retrouvé la Guinée qu’il avait reniée pour » réussir » en CI à la faveur de sa nomination comme premier ministre, Sidya Touré afin de plaire à Conté issu de l’Armée guinéenne que Bilo méprise bêtement a lancé ce slogan hérité de son aventure- vraie- ivoirienne » Conté, ton pied, mon pied ». Malgré tout, plus malin que lui, le général a tôt flairé la duplicité de l’homme renvoyé sans ménagement par lui. Informé de l’intention de son ancien premier ministre vindicatif de se lancer en politique pour lui faire payer son limogeage sans honneur ni gloire, Conté le fit venir dans son bureau pour en avoir la confirmation : » les yeux dans les yeux », Sidya touré a dit qu’il n’en était rien et qu’il avait initié un » machin d’ONG » plutôt. L’UFR suivra. il avait menti. Et comme au fronton de l’UFR, il est inscrit » Nul n’entre ici s’il n’est menteur, tricheur, imposteur », Bilo Savané aussi s’y met en déclarant que j’ai révélé à l’opinion que c’est son patron qui était qualifié à la place de Alpha Condé pour le … second tour de l’élection présidentielle de 2010. De Gaulle avait raison » la vieillesse est un naufrage ». Et comme Bilo aime lire les romans, il doit sans doute reconnaître en Sidya le personnage parfait du président imaginaire. Voilà un homme qui veut être Président sans être élu, sans avoir des électeurs ; depuis que Alhassane Ouattara, son » tuteur », l’est devenu, c’est une véritable obsession qui ressemble à une folie collective à l’UFR. Il pousse le mimétisme jusqu’à s’approprier le slogan » Ado Solution ». Peut-être croit-il , superstitieux, qu’avec ça, lui aussi sera Présiiiident ! Mais comme il n’est pas interdit de rêver , le Président de l’UFR qui a toujours » deux fers au feu » , espère que l’Armée qu’il courtise de tout temps fera recours à lui ou » l’élira » , en même temps qu’il multiplie les appels du pied vis-à-vis d’un Alpha Condé qui, comme tous les hommes avertis, se méfient de lui. Ainsi l’homme qui semble las de l’opposition habitué qu’il est à profiter du pouvoir s’en est éloigné plus d’une fois et chaque fois qu’il a espéré que Alpha condé dans un moment d’imprudence ou mû par un instinct suicidaire lui ferait appel. C’était d’abord au lendemain de l’élection présidentielle quand il » s’est offert » » cadeau » devant les cameras du monde entier à lui . Par la suite, il a sollicité le Président ivoirien pour se rapprocher du Chef de l’Etat pour mieux lui nuire. Alhassane a dépêché auprès du Chef de l’Eat guinéen , son ministre Adama Tounkara, afin de convaincre Alpha Condé de collaborer avec Sidya Touré , son » protégé ». En vain. C’est alors que le Président de l’UFR , en désespoir de cause, s’est tourné vers Cellou Dalein Diallo pour lui demander de » s’effacer » à son profit à la prochaine élection présidentielle. Puisqu’il n’avait aucun argument réduit à zéro par Alpha Condé qui l’a supplanté littéralement dans ses fiefs, Cellou aussi , il va se montrer trivial et tribal – trop suffisant- à l’homme à qui il doit sa survie politique » un Peulh ne sera jamais Président parce qu’il ne sera pas suivi et soutenu par les autres communautés », prophétise un Sidya qui se présente alors comme l’unique homme capable de battre Alpha Condé parce qu’il serait – prétentieux- aimé et accepté de tous ! Et comme il n’a pas été suivi dans sa proposition ridicule d’être la candidat unique de l’opposition confronté au refus poli mais ferme de Cellou, Sidya Touré a entrepris de faire battre tout autre candidat que lui parce qu’en définitive aussi bien dans la vie que dans la politique pour lui » un business » , affairiste dans l’âme, seul lui compte, seul son bonheur personnel compte . Alpha Condé occupe la place qu’il convoite, Cellou est l’obstacle pour y arriver. Tous les deux sont ses ennemis, en réalité, même s’il a besoin de l’un pour combattre l’autre selon ses intérêts du moment, lui-même, peu farouche ne disposant pas de troupes personnelles dans sa folle course au pouvoir qui n’a pas commencé aujourd’hui. Oui, Sidya Touré, n’en déplaise à Bilo » bouffon du bouffon Sidya » , celui-ci est politiquement fini et l’UFR n’est plus qu’un tonneau vide qui fait du bruit pour monter les enchères en vue du ralliement au pouvoir pour recommencer les » affaires » si chères au Président et son clan mafieux. Alpha et Cellou seront toujours devant lui qui n’existe que de nom et cherche désespérément alliés et soutiens.
Pour Bilo à qui l’âge a volé la mémoire, devenu fou à cause du destin présidentiel contrarié de son dieu Sidya, il est nécessaire de relire l’histoire qu’il veut réécrire pour ne pas briser le mythe Sidya et mettre fin à l’imposture de l’UFR qui sévit dans le paysage politique comme Ebola dans le pays. A suivre…
Tibou Kamara