Le ministre de l’Énergie et de l’hydraulique Cheick Taliby Sylla a qualifié samedi dernier l’opposition guinéenne « d’apatride et de farouche ». C’était lors d’un meeting tenu à Kindia devant des membres de l’alliance de la jeunesse forestière.
Cheick Taliby Sylla n’est pas allé de main morte pour décocher des flèches contre l’opposition qu’il a qualifiée « d’apatride et de farouche » lors d’un meeting qu’il a animé dans les locaux de l’ENI de Kindia, situé au quartier Tafory Météo, le samedi dernier. Le ministre de l’Energie et de l’hydraulique qui s’adressait à des membres de l’alliance de la jeunesse forestière, un mouvement initié par un certain Zoumanigui, cadre au sein de l’entreprise Kaleta, a déclaré que l’opposition porte l’entière responsabilité des difficultés auxquelles est confronté le gouvernement du professeur Alpha Condé. Cheick Taliby Sylla s’est marré en disant que les opposants se réclament comme étant « une opposition républicaine.» Ce qui à ses yeux n’est pas vrai. Pour lui, ces gens ne savent même pas « c’est quoi une opposition républicaine.»
Le ministre dans son envolée lyrique a attribué une mention particulière au président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo. D’après Taliby, ce dernier est parmi ceux qui ont coulé le pays.
Il a rassuré les ressortissants de la Guinée forestière de la volonté du gouvernement de contribuer au développement de cette région. Dans la foulée, il a fait mention de la mise en œuvre imminente du projet « d’interconnexion » sur le réseau électrique de la Côte d’Ivoire. En vue de sortir la forêt de l’obscurité. Cheick Taliby Sylla a invité les populations de cette partie sud de la Guinée à accorder leurs suffrages au président Alpha Condé, lors du vote du 11 octobre 2015.
Lancer des piques à l’opposition fait partie de la stratégie utilisée par certains ministres de la République pour se maintenir dans les bonnes grâces de Sekhoutourea. Cheick Taliby Sylla a sans doute compris qu’il faille procéder ainsi, dans la perspective de la présidentielle du 11 octobre prochain.
Djoubairou Baldé (Le Démocrate)