Ce Mercredi 26 Août, le pouvoir d’Alpha Condé s’est encore tristement illustré dans la violation des droits élémentaires et des libertés fondamentales des citoyens.
Alors qu’il avait déclaré, urbi et orbi, que le capitaine Moussa Dadis Camara, qui vit un exil forcé au Burkina Faso, était libre de regagner la Guinée à sa guise, Alpha Condé multiplie les obstacles et les intrigues pour le confiner à Ouagadougou. C’est ainsi que l’avion d’Air Burkina, à bord duquel se trouvait dans la matinée l’ancien chef de l’Etat, n’a pu atterrir à Abidjan en vue de l’escale prévue avant le départ pour Conakry par Air Côte d’Ivoire.
Il n’est un secret pour personne qu’Alpha Condé redoute le retour au bercail de Moussa Dadis Camara, dans la crainte que son témoignage éclabousse sa personne et compromette son régime.
Les victimes, leurs familles et le peuple de Guinée qui veulent connaître la vérité et exigent la justice dans l’affaire du 28 septembre ne semblent guère préoccuper un régime pour lequel ‘’ la fin justifie tous les moyens’’.
A la veille de l’élection présidentielle, Alpha Condé, très impopulaire et isolé, a peur de la capacité à mobiliser du Président des FPDD dont l’implication dans la campagne et l’intention de briguer la magistrature suprême sont des garanties supplémentaires contre les fraudes envisagées par le pouvoir.
Pour l’UFDG, il n’y a pas l’ombre d’un doute que Moussa Dadis Camara paie de n’avoir pas fait allégeance à Alpha Condé qui, en fonction de ses intérêts politiques et de ses visées électorales, s’est arrogé le droit de décider du sort de chacun et de tous. Seuls désormais ont des droits reconnus et respectés dans le pays ses partisans et ses soutiens politiques. Les autres sont brimés sans le moindre recours dans un Etat partial devenu ‘’ un loup pour les citoyens’’.
Au demeurant, Moussa Dadis Camara est légitimement fondé à vouloir regagner son pays, n’étant soumis à aucune restriction. Bien au contraire, il jouit de la plénitude de ses droits et de ses libertés. En outre, il se propose de coopérer avec la justice pour la manifestation de la vérité dans la tragédie du 28 septembre pour qu’enfin justice puisse être rendue aux victimes et que leurs familles fassent leur deuil.
L’UFDG condamne vivement les manœuvres fourbes du pouvoir d’Alpha Condé pour empêcher Moussa Dadis Camara de revenir dans son pays natal. La Guinée, qui est déjà dans une grande fragilité sociale, n’a pas besoin de tels agissements qui sont de nature à compromettre la paix civile.
Au gouvernement de prendre conscience que les droits des citoyens s’imposent à tous les pouvoirs.
L’UFDG invite tous les patriotes et démocrates du pays à continuer de se mobiliser contre l’arbitraire et l’injustice.
La Direction Nationale