Depuis qu’elles se sont produites et qu’elles ont installé un pays entier dans une surdose de psychose, à telle enseigne que Conakry, la capitale guinéenne, est restée paralysée près de 48H, chacun y va de ses observations, mais aussi de ses critiques.
A tort ou à raison, c’est l’unité de sécurisation du processus électoral, placé sous la houlette du Général de Corps d’Armes, le Général Ibrahima Baldé, qui est la plus visée par les tirs de barrages.
Et pour chercher à comprendre les responsabilités et les défaillances des uns et des autres, dans ce qui s’est passé à la Casse, le vendredi 09 octobre, votre quotidien en ligne s’est rapproché de celui qui commande cette unité mixte composée de gendarmes et de policiers, chargée de sécuriser le processus électoral, le Général Ibrahima Baldé, en l’occurrence.
La bourde de Soriba Sorel Camara…
S’il y a une première défaillance à situer, c’est bien chez le gouverneur Soriba Sorel Camara. En sa qualité de première autorité de la ville de Conakry, c’est lui qui a accordé à l’UFDG, l’autorisation non seulement d’emprunter l’autoroute, sachant que cela étant, ce parti mettrait ainsi main sur les deux principales artères de la capitale guinéenne, mais aussi, c’est là le pire, d’occuper les deux voies de cette autoroute.
Ce qui a eu le don de pousser la déferlante humaine qui accompagnait le président de l’UFDG, à aller au-delà, et à occuper aussi la petite voie de dégagement jouxtant les magasins de la Casse.
Cette petite voie aussi était si noire de monde qu’il fallait s’attendre là à des accrochages entre les militants de l’UFDG, surexcités et les occupants de la Casse, en majorité des partisans du pouvoir en place.
Alors, il faut savoir que c’est de là que tout est parti : jets de pierres contre jets de projectiles de tout acabit…
Du système de sécurisation :
A ceux qui ont critiqué le fait que le commandant de l’USE, n’ait pas déployé un dispositif draconien ce jour de vendredi, à hauteur de la Casse, sachant qu’à cet endroit, il y avait à s’attendre à quelques soucis, le Général de corps d’Armes, Général Baldé, oppose l’impératif de dilation du système de sécurisation, au retour d’El Hadj CellouDalein.
Il argumente en disant qu’au constat de ce qui s’était passé la veille, au retour de Sidya Touré, à l’occasion duquel, quantité de villages de campagnes, avaient fait les frais des accrochages entre partisans de l’UFR et ceux du RPG-Arc-en-ciel,-il fallait dilater le système de sécurisation de sorte que tout le trajet emprunté par le leader de l’UFDG, soit couvert, protégé et sécurisé.
Ce qui justifiait le fait que le long de tout le trajet Km36-Palais du peuple et de la route le Prince avec ses points chauds habituels, Enco5, Cosa, Bambéto, Hamdallaye, des unités importantes, aient été massées, déployées.
Donc, il n’y avait pas que la Casse comme point sensible auquel il fallait avoir une attention particulière, il y en avait plusieurs. Nonobstant, soutient le N01 de l’USEPE, un déploiement accru, conséquent d’unités, a été opéré à cet endroit précis.
L’intervention personnelle des deux premiers responsables de l’USEP… et L’enfermement humain de la zone
Aussitôt informé du début d’un dérèglement constaté à la Casse, le Général de corps d’Armes, Général Ibrahima Baldé, se déploya sur le front, non seulement pour diriger lui-même les opérations, mais aussi, en commandant en chef, remonter le moral et galvaniser les énergies des troupes.
Il sera rejoint quelques minutes plus tard par son numéro 2, le Général Garhée de la police nationale. Sur place, les deux conviennent de la nécessité d’envoyer des renforts.
Les appels aux renforts, ont aussitôt été émis, les unités se mettent aussitôt en route, mais en vain, elles ne réussiront pas à atteindre la zone sensible de la Casse, qui était déjà bouclée de toutes parts, par le biais de la déferlante humaine.
Ce qui a rendu impossible l’arrivée des renforts. Malgré, le Général de corps d’Armes, Général Baldé, usera de toute sa science du maintien d’ordre, accumulée le long de plusieurs missions à l’étranger notamment au compte des nations unies, pour éviter le pire. C’est ce qu’il a réussi à faire, éviter un carnage, une hécatombe !
Des accusationsinspirées de basses considérations ethnico-politiques
Malgré tout ce travail herculéen abattu, depuis que ces violences et ces dégâts se sont produits, le Général Baldé, essuie des critiques et fait l’objet d’accusations de toutes sortes, inspirées de basses considérations ethnico-politiques.
Parce qu’il ne plaît pas à certains esprits retors de le voir accumuler une telle longévité à la tête de la gendarmerie nationale, alors qu’il est Baldé, comprenez le reste, parce qu’il ne leur plaît pas que par deux fois, hormis la présidentielle de 2010, qu’il eût bénéficié de la confiance du chef de l’Etat, pour le placer à la tête de la force de sécurisation des élections, on veut le trainer dans la boue, on veut le vouer aux gémonies, au point d’aller dire que c’est cet homme dont le patriotisme et l’intégrité morale sont au-dessus de tout soupçon, qui a indexé des magasins et boutiques qui ont été saccagés ou incendiés, c’est immoral, c’est simplement immonde !
Moussa Tatakourou Diawara