Il est normal qu’après n’importe quelle élection, des gens réagissent, même s’ils ne sont pas citoyens du pays en question, surtout que le monde est devenu un village commun ; chacun mène son combat de sa plus belle manière ; la réaction des hommes de lettre et des savants, revêt un caractère particulier; on les prend beaucoup plus au sérieux, pensant lire l’intellectuel d’abord, avant le politicien; avec eux on s’attend surtout à la défense de certaines valeurs. Mais j’avoue qu’à chaque fois que Thierno Monembo s’essaye à la chose politique, je suis confus et déçu avec l’impression qu’il perd ses boules ; je ne sais quelle valeur il défend et cela ne date pas d’aujourd’hui :
« Le premier peulh du Gouvernement de Lansana Kouyaté est au 8ème rang ». C’est sa réaction à l’annonce du Gouvernement de transition de 2008 ; Les commentaires qui suivirent sont à l’origine de l’éclatement de site de combat d’alors Guinea-forum que nous animions avec d’autres.
Foula phonie ou Foula phobie, c’est le même Thierno Monembo qui écrit : «Elle était de biais dans un coin de la case. Chez les peuls, on s’assoit toujours de biais, s’allie de biais, se fait la guerre de biais et se réconcilie de biais. Se montrer franc est un manque de finesse, se regarder de face à face un impardonnable signe de grossièreté. Chez les gens de la cote, la franchise passait par la meilleure des qualités de l’homme, au Fouta, la duplicité, pour un signe de noblesse et de raffinement » dans son roman Roi du Kahel (page.49).
Après ces lignes peut-on prendre Thierno Monembo, au sérieux ? Est-il franc dans ses analyses ou il nous présente un projet de roman pour amuser la galerie? That Is the question.
Si au moins j’avais à faire mon frère «ennemi» Mamadou Billo Savane, ou au grand frère Dr. Dore de Dijon, je saurais par où commencer, sur quel poils tirer, tout en reconnaissant mes limites ; parce que je me sens toujours à l’aise dans un débat avec des hommes sincères et équilibrés ; Thierno Monembo ne me donne pas cette impression. Je ne sais quel but il vise ; rappelez vous c’est lui qui applaudissait Cellou Dalein dans ces récentes relations avec Dadis, après avoir usé toutes ses plumes pour que ce dernier soit conduit au CPI. Sa dernière sortie qui m’amène sur votre petit écran aujourd’hui, est si incohérente que je crois que notre Thierno est rentré à l’académie des vieux qui confondent l’encrier à leur bouteille de wiski, sous les effets de la vantardise intellectuelle.
Il compare les élections présidentielles de la Guinée de 2015 à celles de 1960 du Zaïre entre Mobutu et Kassavu ; Mon vieux oublie qu’à l’époque on parlait plutôt de Congo Léopoldville, le Zaire n’était pas encore né d’une part, et de l’autre Kassavu était Président de la République, Cellou Dalein ne l’a été ; je ne vois pas les raisons d’une comparaison entre un coup d’Etat militaire et une Election, même truquée, sauf dans un esprit culturellement malsain. En outre le vieux Thierno ne sait pas non plus que 65‰ des électeurs guinéens de 2015 sont nés après 1960, et plus de 35‰ d’entre eux ne connaissent pas le premier Président de la Guinée, Ahmed Sekou Toure.
Passons et oublions notre vieux dans son archaïsme malpropre à la consommation;
L’UFDG : L’autopsie de la défaite aux Elections Présidentielles.
S’il n’est pas facile de lire dans les intentions d’un Peuple avant n’importe quelle élection, les présidentielles guinéennes, en mon avis, échappaient à cette règle ; on spéculait sur le score et non sur la victoire du Président sortant, tant l’UFDG a accumulé des erreurs sur des erreurs. Elle n’a tirée aucune leçon de sa défaite de 2010 ; durant cinq ans, elle s’est barricadée derrière les mêmes arguments : «on m’a volé ma victoire », accompagnés de violences verbales et physiques, sans tenir compte de l’effet de fatigue de ses partisans et de la radicalisation du camp adverse.
Au lieu de s’adresser au Peuple, elle s’est contentée de la foule ; une foule violente, bruyante, composée de mineurs et de badots qui ne votent pas ; une foule guidée par des voyous qui ne connaissent que la drogue et le poignard, encouragés et financés par des extrémistes qui vivent à l’extérieur ; amateurisme aidant, l’UFDG n’a pas vu venir des coquilles vides s’amarrer à sa locomotive pour entrer à l’Assemblée nationale, sans jamais rien lui apporter en terme électoral : Mouctar Diallo, Aboubacar Sylla, Jean Marc Telliano et autres, ne seraient jamais entrés à l’Assemblée Nationale et l’UFR n’aurait jamais eu le même nombre de députés à l’hémicycle sans l’UFDG (voir le résultat des proportionnelles). Pour avoir quoi en retour ? Mensonges et illusions ;
Pendant cinq ans, L’UFDG en compagnie de ces coquilles vides, n’a jamais rien proposée au Peuple sinon que la promesse toujours répétée de « chasser Alpha Conde de Sekhoutoureya » ; Pendant cinq ans, poussée par les coquilles vides, elle n’a jamais eu de respect pour les Institutions et moins encore pour le Président de la République et sans jamais chercher à connaitre l’avis du Peuple. Elle s’est investit dans des futilités et dans «des regrets » sans tenir compte de l’avenir : «nous devrions être majoritaires à l’Assemblée Nationale, on nous a volé » ; « la CENI de Loceny Camara est contre nous ; la CENI de Bakary Fofana est partisane ; la Francophonie, l’AU, la CEDEAO, EU, USAID ne nous aiment pas ». Peut-être, mais pourquoi ? La Communauté internationale a quel intérêt à ne pas vous aimer maintenant, alors que vous avez servi le pays pendant 24 ans, et participé à tous les gouvernements pendant 20 ans ? Comment se fait-il, que pendant 24 ans vous n’avez pas pu tisser de relations saines avec la Communauté Internationale ?
«Mon ethnie est persécutée », alors que l’Opposition guinéenne est ethniquement plurielle.
L’UFDG n’a pas de vision au-delà de sa Communauté Ethnique pour élargir sa base électorale, parce quelle a de la peine à transcender du mouvement communautaire archaïque qu’elle est, à un Parti Politique classique qu’elle veut être, dans une nation pluridimensionnelle; dans ses lacunes politiques, les coquilles vides se sont engouffrées avec la surenchère des Partis Politiques sans fondement idéologique ; on ne se souvient même pas de leur nom.
Dans tous leurs propos, les leaders de l’UFDG promettent la mort ; et à chacune de leur sortie il y a des morts… Si bien qu’aujourd’hui, comme le disait Thierno Sadou Diallo de Washington dans sa lettre de démission, on ne sait pas quelles sont les valeurs que défend l’UFDG, et Sydia Toure faisait cette mise en garde à peine voilée : «on défend une politique et non une ethnie ».
Quelle est la ligne politique de L’UFDG ? Peut-être que Monembo pourrait nous être utiles ici.
En excitant la jeunesse à la violence, en s’attaquant aux forces de l’ordre et aux simples citoyens, l’UFDG est aujourd’hui passible de poursuite criminelle, et sur le plan international, elle s’offre l’image d’un mouvement irresponsable et délinquant.
Le seul discours valable de Cellou Dalein envers la jeunesse de son mouvement, se résume en une seule phrase : «L’enfer, c’est l’autre».
Partant, l’adversaire politique devient un ennemi ; dans ce cas, la force politique se mesure par le poids des muscles des voyous et la quantité de sang versé, et non pas par la capacité de ressembler les guinéens. A l’approche de chaque élection, nous tombons sur des phrases comme celle-ci : «si nous sortons tous, nous pouvons faire partir Alpha Conde ; nous sommes plus nombreux qu’eux et on ne meurt qu’une fois; soyons courageux n’ayons pas peur » ou alors «s’ils veulent la guerre, nous sommes prêts, mais on ne les laissera pas voler notre victoire »; «les peulh qui ne sont pas avec nous sont bâtards». « Si Nous votons tous, il n’y a pas de raison que le Pouvoir « NOUS » échappe » ; dans toutes ces phrases, « Nous » représente l’ethnie ; ce qui rejoint la pensée maitresse de la ligne défendue par Cellou : l’enfer c’est l’autre. C’est avec ces idées d’un autre âge qu’on conditionne des enfants à haïr le voisin.
Dans sa version actuelle, comme je l’ai dit ailleurs, l’UFDG est un Boko Haram en gestation.
Les erreurs accumuler de Cellou Dalein Diallo vont de l’irresponsabilité à la haine viscérale.
Sans tenir compte de l’effet de fatigue de ses propres partisans, cette majorité silencieuse qui ne demande que la paix pour vaguer à ses affaires, l’UFDG a empêché des pères de famille de son propre camp de travailler pendant cinq ans durant, avec des « villes mortes chaque Jeudi », des voitures brûlées, d’enfants tués, des rues interdites aux citoyens libres, sans compter le nombre de jeunes filles qui sauvent encore et maintenant leur vie au prix de leurs téléphones portables ! Tous les commerces sont morts sur l’axe Bambeto-Hamdalaye ; les habitants ne cherchent qu’à déménager ; les appartements vides ne se comptent plus dans le quartier ; les écoles sont les plus dangereuses ; les enfants et leurs parents vivent avec la peur du gendarme aux trousses ; on leur a dit que nos forces de l’ordre n’en veulent qu’à eux ; la paupérisation planifiée du quartier a atteint son paroxysme ; pour Cellou, plus le quartier est pauvre, mieux il est sensible à son discours de division et de haine ethnocentrique ; comment pouvait-il gagner les élections avec une politique d’exclusion et l’effet de fatigue sur ses partisans ?
Malheureusement pour lui, et tant mieux pour nous, le Peuple est fatigué, trop c’est trop ! La prise de conscience des jeunes de Bambeto qui payent de leur vie les indélicatesses de l’UFDG, le revirement des sages du quartier à travers les 75 mosquées de l’axe, le vote de Koundara, les 43‰ de Gaoual en faveur du Prof Alpha Conde, les 20 et 30‰ à travers le Fouta, les scores fleuves des villes de la forêt au profit du candidat du RPG-arc-en-ciel, ont eu raison de l’UFDG ; Cellou ne pouvait faire mieux au plan national que 30‰, qui me semblent d’ailleurs très généreux. Pendant cinq ans il n’a offert à ses partisans que cercueils et de voitures calcinées. Un cauchemar ! Y’a en a marre !.
Pendant que Cellou et Fodé Oussou, après avoir mis leur famille respective à l’abri des violences, envoyaient les enfants de leurs pauvres militants analphabètes à la morgue, que faisait le Prof. Alpha Conde ? Que faisait le Président de la République pendant que Cellou Dalein crachait du feu ?
Le Prof. Alpha Conde a offert le rêve au Peuple et séduit l’opinion publique:
Quelle est la communauté qu’il n’a pas invitée à Sekhoutoureya ? Quelle est la grande mosquée de quartier qui ne l’a pas vu venir pour la prière du Vendredi ? Quelle grande mosquée en construction sur le territoire national qui n’a pas vu sa contribution financière et souvent sa présence physique ? Quelles funérailles n’a-t-il pas assisté financièrement ou physiquement ? Quel sage sur le territoire national n’a pas reçu sa visite personnelle ou sa délégation ? Combien d’associations de jeunes et de femmes a-t-il personnellement invité ? Quel adversaire politique n’a t-il pas cherché à rapprocher ?
Par contraste qui a rencontré Cellou Dalein dans une mosquée de Matoto ? Rien que pour que pour détendre l’atmosphère. Qui a rencontré Cellou Dalein aux portes de N’zérékoré, de Lola, Faranah, Dabola, Kouroussa, Sinko ou ailleurs en dehors des periodes électorales depuis près de 10 ans qu’il est aux commandes de l’UFDG ? Ses voyages au pays profond commence par Labé et se termine au Sénégal. Combien de fois Cellou Dalein a traité ses adversaires politiques d’ennemis ? Qui ne cherche pas à connaitre ses voisins peut-il guider une Nation ? La différence c’est aussi ça. Avez-vous tenu compte de ce phénomène social dans vos analyses Monembo ? Non, trop occupé à servir du Bla Bla !
Le Rêve : Oui, je dis et je répète, le Prof. Alpha Conde a conquis l’opinion publique par la séduction et le rêve; le rêve guinéen, THE GUINEAN DREAM :
Kaleta, l’axe Matoto-Coyah, les hôtels qui poussent à travers Conakry, l’aménagement de la plaine agricole de Madiana, les Blue zones, une tablette par étudiant, la carte biométrique du fonctionnaire guinéen, le détachement des magistrats de la fonction publique, la gare maritime de Boulbiné et les ferry modernes reliant Conakry aux Îles de Los, parmi d’autres, sont l’aboutissement d’un rêve ; oui le professeur nous fait rêver ! Même si pendant son décanat il n’arrive pas à tout réaliser, il nous aura permit au moins d’avoir quelque chose à nous, pour nous et par nous, qui nous uni et qui fait notre fierté en tant que Nation : THE GUINEAN DREAM : les barrages Souapiti, Fomy, Amaria, le chemin de fer transguinéen, le nouvel aéroport de Maferiyah, l’organisation d’une coupe d’Afrique sur nos terres, les plus 200 milles emplois qu’on espère des Mines dans un proche avenir, et surtout la finition du stade de N’zérékoré et la renaissance de notre orchestre local(un clin d’œil à mon Prof) ; cela est très différent de « Etes vous prêt à mourir …. ? ». On ne vend pas la mort !
C’est ce rêve qui soutient le prof Alpha Conde et il nous donne toutes les raisons de croire ; de par ses réalisations, le Peuple a compris la différence entre la démagogie politique et la pédagogie politique; la différence entre les marchands de la mort et celui de l’espoir. Cela aussi a payé pendant ces Elections Présidentielles. Le Peuple a besoin de rêves, et il appartient aux leaders politiques de le persuader de la possibilité de transformation de ces rêves en réalités, comme l’électricité 24/24 à Conakry aujourd’hui ; QUI POUVAIT LE CROIRE, après l’échec de Garafiri ?
Par contraste que nous promet Cellou Dalein? Des Sacrifices humains et des barrages pour 2017!
2015-2016 en plus des 24 ans d’obscurité qu’ils nous ont déjà offerte ? Quel cauchemar !
Pour un débat politique conséquent, bénéfique à l’éducation de nos enfants, sans distinction d’opinion politique, de classe sociale, de religion, de race et d’ethnie, le pays a besoin d’un leadership fort, une opposition politique forte et responsable, pour balancer le pouvoir étatique ;
Cellou Dalein Diallo n’est pas ce leader et l’UFDG a montré ses limites. Les deux ne seront pas sauvés par la plume d’un homme qui a montré les signes de sa retraite intellectuelle.
La Nation pour continuer son ascension vers l’émergence, a besoin d’une nouvelle génération de politiciens, pour un nouveau départ : cette Opposition de Cellou a raté le train du Changement.
Ben Daouda Toure