L’ex-Premier ministre guinéen et leader du Parti de l’espoir por le développement national (Pedn) Lansana Kouyaté est sorti de ses gonds récemment pour marquer son territoire. Il déclare n’avoir pas été logé là où il fallait lors de la présidentielle du 11 octobre dernier. Pour lui, il y a une « volonté de taire le Pedn », son parti, arrivé 6è avec 1,16% des voix. Extraits…
« (…) Je sentais le souffle de la fraude et de toutes les anormalités, je le savais tous les candidats le savaient. S’il y a un seul candidat qui vous dit qu’il n’a pas hésité, il ne vous aurait pas dit peut-être la vérité. Entre nous, on se consultait. A un certain moment, il s’était agi de boycotter mais les singularités les plus flatteuses sont difficiles à porter. Quand il y a un ou deux qui disent qu’ils vont participer, si vous ne participez pas, vos militants ne vous comprendraient pas. De toutes les façons, vous ne pouvez pas leur expliquer que le processus est biaisé d’avance. Je suis absolument certain que j’avais la perception d’une élection biaisée. Je suis allé parce que je ne voulais pas cultiver une singularité face à une échéance aussi importante. C’est pourquoi on prévoit le recours à la Cour Constitutionnelle pour juger les fraudes et anomalies. »
« Cette volonté de taire le PEDN existe depuis »
« Je n’ai pas eu le temps de faire une telle observation. Mais si on me demandait dans quelle région où on m’a privé des voix, je serais plus apte à répondre. Il y a eu plus de moins que plus de plus. Partout, j’ai été victime de fraudes. En Haute Guinée, je suis venu deuxième avec trois mille voix sur un total de 120 mille voix possibles. Le candidat du RPG a eu 93 % des suffrages exprimés à Kouroussa, et moi le reste. Dans ma propre famille composée de nombreux membres, j’ai eu moins. Ce n’est pas l’unique cas. D’autres candidats m’ont dit qu’ils ont eu zéro là où ils ont voté. En vérité, après la répartition des quotas, je n’ai pas été logé là où il fallait. Mais je m’attendais à ça. Cette volonté de taire le PEDN existe depuis. Ce qui étonne aujourd’hui, comment ce parti politique peut survivre après tant de méfaits porté contre lui. (…) ».
Par Alpha SOUMAH