C’est la galère noire chez les PME guinéennes.
Depuis de longs mois, elles ne reçoivent aucun paiement de l’Etat, au titre des créances dues aux banques de la place, contractées pour réaliser des chantiers, à elles confiées, par cet Etat.
C’est une situation qui perdure. Elle remonte bien avant la tenue de l’élection présidentielle du 11 octobre dernier.
A l’époque, il avait été expliqué aux entreprises ayant fait financé les marchés obtenus de l’Etat guinéen, via des prêts contractés auprès des banques de la place, de ronger leurs freins, jusqu’après la tenue de cette élection.
Nombreuses avaient en mains leurs lettres de paiement, dûment signées des autorités compétentes.
A leur grande surprise, trois semaines après l’organisation de cette présidentielle, elles ne peuvent bénéficier d’aucun paiement, ce jusqu’à nouvel ordre. Les autorités ayant décidé de geler tous les paiements en leur faveur.
Les chefs d’entreprise, qui défilent à la banque centrale de Guinée, depuis des jours, munis de leurs lettres de paiement, se voient opposer systématiquement, une fin de non-recevoir polie mais ferme.
Une situation assez dommageable pour ces PME, acculées par leurs créancières que sont les banques, en voie de boucler leur exercice financier au compte de 2015.
Un chef d’entreprise joint par mosaiqueguinee.com, qui s’attendait à voir ses paiements tomber dans ses escarcelles, a raconté sa mésaventure il y deux jours, quand il fut émettre un chèque de 280 millions pour un client, à l’arrivée, le compte n’est pas approvisionné. Donc un chèque sans provision.
Au même moment, ce qui hérisse plus d’un, c’est le fait qu’à la banque mère de Guinée, on continue de payer les autorisations de paiements, en faveur de la présidence de la république.
Qui tomberaient à longueur de semaine. Et dont les montants sont toujours chiffrés en plusieurs milliards.
Un travailleur de cette banque, a confié à mosaiqueguinee.com, avoir vu il y a seulement quelques jours, exécuter une autorisation de paiement de 39 milliards de francs guinéens, en faveur de Sékoutoureya. Pour quelles fins ?
Pendant ce temps, nos PME logent le diable dans leurs bourses, asphyxiées, pressées qu’elles sont par les banques…
Aboubakri