Domaine de prédilection pour dilettantes avertis, la communication est encore trop souvent jugée comme une dose de bon sens agrémentée d’une pincée de technique. On s’improvise communicant comme on se décrète un jour diseuse de bonne aventure. Il y a ceux qui sont nés avec, et il y a les autres, informe cohorte de tous ceux que la nature a écarté des voies mystérieuses et impénétrables de l’art de communiquer. Les mythes ont la peau dure…
Pitié ! Communiquer n’est pas simplement communiquer, aussi sûrement qu’une suite de mots ne forme pas nécessairement une phrase. On ne nait pas communicant, on l’étudie et on le devient. Il n’est pas d’art sans effort. Il n’est pas de communication sans travail.
Également perçue comme une dépense inutile, la communication est pourtant un bon investissement… puisqu’elle rapporte !
En temps de crise, le réflexe est quasi-immédiat pour bon nombre d’entrepreneurs de diminuer voire supprimer le budget communication.
Or ceux qui choisissent de nager à contre-courant augmentent leur visibilité et se démarquent:
- parce que c’est le moment de montrer son savoir-faire et de le faire savoir
- parce que c’est le moment d’afficher sa crédibilité : communiquer sa vitalité dans un contexte de morosité généralisé c’est rassurer, gagner en confiance et fidéliser
- parce que c’est le moment de se réinventer : croire en sa capacité d’innovation, d’amélioration et le dire
Alors qu’on voudrait nous dicter de nous tourner vers l’avenir en oubliant nos langues « mortes », je nage à contre courant en rappelant que communiquer vient du verbe latin « communicare » qui veut dire partager, mettre en commun.
Alors qu’on nous parle de technique et un peu moins de stratégie, je veux rappeler que la communication c’est d’abord de la stratégie. Une bonne communication doit maîtriser la technique mais surtout savoir la dépasser.
A quoi sert la boussole si on ne connaît pas le cap ? Communiquer ? Pourquoi ? Pour qui ? Quand ? Où ? Et comment ?
L’art d’y répondre ne s’improvise pas… Mieux il se travaille.
Il paraît même qu’il existe de vrais gens dont c’est le vrai métier !