Le 10 novembre, les Marocains ont appris que leur roi était malade. Atteint d’une grippe aiguë, il doit suspendre ses activités et s’accorder une période de repos. Ce genre d’annonces n’est pas une première, même si la santé du monarque reste un sujet tabou.Le roi du Maroc a dû suspendre ses activités après avoir contracté un virus grippal aigu lors de sa récente visite en Inde, a annonce la maison royale par un communiqué, le 10 novembre. Lequel syndrome s’est aggravé lors du présent déplacement qu’il effectue à Laâyoune pour célébrer le 40ème anniversaire de la marche verte.
Suite à l’évolution de « ce syndrome grippal avec atteinte broncho-pulmonaire et oro-pharyngée et notamment une extinction de voix », Mohammed VI doit s’imposer une période de convalescence de 10 à 15 jours. Ce qui l’empêchera d’assister à la suite des festivités à Laâyoune, mais ne devrait en revanche pas remettre en question son projet de déplacement à Paris afin d’assister à la Cop 21, du 30 novembre au 11 décembre.
La santé du roi, une affaire publique
Au Maroc, bien qu’elle demeure encore tabou, la santé du Roi fait l’objet d’annonces officielles depuis 2009. Dans un souci de transparence, mais aussi pour couper court à toutes les spéculations, le Palais royal a choisi d’informer les Marocains à chaque fois que leur monarque a des soucis de santé.
Au Maroc, on a donc l’habitude des états grippaux du souverain, comme on sait que, pour récupérer, Mohammed VI choisit souvent de se retirer dans son château de Betz en France.
La première annonce sur la santé du roi est intervenue le 26 août 2009. En pleine canicule estivale, un communiqué du Palais royal, signé par le professeur Abdelaziz Maaouni, médecin personnel du roi, annonçait que ce dernier était atteint d’une «infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation». C’était la première fois où l’on spécifiait par voie officielle la nature exacte de la maladie d’un monarque alaouite. Ses sujets étaient à la fois surpris et rassurés.
En novembre 2014, le roi du Maroc a dû annuler une visite en Chine à cause d’un syndrome grippal aigu, accompagné d’une fièvre à 39,5 degrés et compliqué d’une bronchite. Le 6 juillet dernier, lors d’une cérémonie officielle, il s’est présenté en s’appuyant sur une béquille. L’image a suscité une large émotion dans le pays et une causerie religieuse qu’il devait présider ce jour-là a été annulé.