Une crise mine depuis quelques temps l’Association Guinéenne des Editeurs de Presse Indépendante (AGEPI). Deux ténors de ladite association à savoir Ibrahima Sory Bah ‘’ Marco’’ et Moussa Iboun Conté continuent toujours de disputer autour de la présidence.
Rencontré pour en savoir plus d’informations sur cette crise qui n’a pas encore connue son épilogue, le président du comité de veille de l’AGEPI, Mohamed Sita Cissé à bien voulu nous livrer sa part de vérités en ces termes :
« Je suis président du comité de veille qui a été mis en place depuis 2009 et qui a pour mission de faire face aux problèmes internes à l’Association Guinéenne des Editeurs de Presse Indépendante. (AGEPI). Pour la petite histoire, C’est en 2009 que nous avons réussi à mettre en place un bureau exécutif provisoire pour un mandat de 5 ans. Lorsque son président, Hassan Kaba fut nommé Directeur Général de la maison de la presse, un bureau provisoire a été constitué avec pour président intérimaire Moussa Iboun Conté. Le mandat de ce bureau sortant étant expiré, nous avons jugé utile d’organiser un congrès électif pour mettre un bureau exécutif normal sur pied. »
« Ainsi, comme les textes qui régissent notre association voudraient que ce soit le Secrétaire Général ou le Trésorier de l’AGEPI qui convoque un congrès, ces deux personnalités ont invité le bureau exécutif provisoire au congrès électif. Entre-temps, des problèmes internes ont surgi tout d’un seul coup entre les deux candidats à savoir Marco Ibrahima Sory Bah et Iboun Conté. »
« Du coup, nous membres du comité de veille avons été rencontrés les challengers afin que nous puissions trouver des solutions idoines. Nous avons tenu une réunion entre membres du comité. C’est en ce moment qu’Iboun Conté est venu en personne nous proposer d’aller vers un bureau de consensus, à la différence de Marco Ibrahim qui souhaitait une élection. Je me rappelle que Moussa Iboun avait brandit comme arguments des activités en perspective, notamment l’élection présidentielle qui s’était pointé à l’horizon, avec des exigences de formation pour les journalistes qui devaient être amenés à être sur le terrain. Lorsqu’on leur demande de s’entendre sur quelque chose, ils ont tous accepté d’aller à un consensus pour sortir l’AGEPI de ce tourbillon. »
« A partir de là, nous avons essayé de faire un travail sérieux. Il en est sorti un protocole d’entente qui a désigné Marco Ibrahim comme président et Moussa Iboun son adjoint. Dans ce document, largement diffusé aujourd’hui dans la presse, il est dit que les deux candidats ont choisi d’aller vers le consensus et qu’ils acceptent le contenu du protocole. Plus loin, il est précisé qu’en cas de problème, le comité de veille reste le seul recours pour trancher. Les deux candidats, sans contrainte aucune, ont signé le protocole qui indique clairement que le seul bureau exécutif de l’AGEPI à partir de cette date jusqu’au prochain congrès, est présidé par Marco. Aujourd’hui, nous sommes surpris d’entendre Iboun conteste ce qu’il librement signé, alors que c’est lui-même qui avait demandé d’aller vers le consensus, contester le comité de veille qui a toujours réglé les démêlés internes à l’AGEPI et contester les membres de l’Association. »
« Et au niveau de la H AC, nous leur avions demandé de se lever et de reconnaitre qu’ils ont tous signé le protocole sans pression. Ils l’ont fait, tous les deux. C’est après lecture de la liste composant ce nouveau bureau exécutif de l’AGEPI que les proches d’Iboun se sont mis à proférer des propos injurieux, faisant honte à la presse dans sa généralité, faisant honte à l’AGEPI, structure faitière des associations de presse de la Guinée qui a connu des moments de gloire, qui a connu de grands journalistes à sa tête, tel que l’ancien ministre Boubacar Yacine Diallo, l’ex-ministre d’Etat Tibou Camara, Hassan Kaba et tant d’autres… »
MEDIAGUINEE