Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. « Jeune Afrique » vous propose une liste non-exhaustive. Parmi eux, Kemi Adeosun, ministre nigérianne des Finances.
L’année 2016 aura une saveur particulière pour la Nigériane Kemi Adeosun, nommée mi-novembre à la tête du ministère des Finances de la plus grande économie d’Afrique.
Née à Londres il y a quarante-huit ans, cette banquière d’affaires (elle a dirigé Chapel Hill Denham, un capital-investisseur en vue de Lagos) succède à la très respectée Ngozi Okonjo-Iweala et devra s’atteler à diversifier les recettes de l’État fédéral, trop dépendantes d’un pétrole dont les prix sont en berne depuis de longs mois.
Remplir les caisses de l’État
« Oubliez le pétrole ! À cause de lui, nous avons négligé tout le reste », déclarait-elle ainsi lors d’une audition devant le Sénat. Une des pistes qui s’offrent à Kemi Adeosun, c’est la TVA. Un doublement de son taux (aujourd’hui fixé à 5 %, l’un des plus faibles du monde) permettrait d’augmenter les recettes de quelque 3 milliards de dollars (plus de 2,7 milliards d’euros).
De quoi commencer à remplir les caisses de l’État, appelé à d’importantes dépenses en matière de sécurité et d’infrastructures au cours des prochains mois.