Le peuple guinéen est-il asphyxié par le régime Condé? Réélu pour un second et « dernier » mandat, El hadj Professeur Alpha Condé veut donner à son train de changement, la vitesse de Usain Bolt, célèbre athlète jamaïcain. L’opération de déguerpissement, la pose des compteurs prépayés, l’interdiction liée à l’importation des véhicules de plus de huit ans et le volant à droite, l’augmentation d’un cran du taux de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) de 2%, le « refus » de réduction de prix du carburant, la hausse du prix d’internet et des appels téléphoniques, l’accroissement des recettes douanières, le retard enregistré dans le paiement des pensions des retraités, l’imposition de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, sont autant de contraintes que Condé fait peser sur sa population qui ne sait plus où donner de la tête.
Quant à l’amélioration de la grille salariale, il faut reconnaitre que le Président Alpha Condé a augmenté réellement les salaires des fonctionnaires mais, cette augmentation n’a pas eu d’impact à cause de la cherté de vie du fait de la hausse du prix des denrées alimentaires.
En réalité, les salaires ne pouvaient servir à rien au regard du panier de ma ménagère. Bref, le quotidien du fonctionnaire guinéen était vraiment difficile malgré l’augmentation de 150% des salaires.
Tout de même, que veut Alpha Condé ? Personne ne le reconnait. Même certains de ses adeptes du RPG Arc-en-ciel ignorent le mystère. Peut-on dire que les populations vivent l’épreuve de la traversée du désert ? Puisque même les denrées de première nécessité n’ont pas échappé à la vigilance des nouvelles autorités car, elles sont frappées de 20%. Il ya lieu de revoir les choses et de bien se positionner. Ceux à quoi les guinéens s’attendent, c’est de vivre un peu mieux et non de sombrer dans la pauvreté. On aspire à vivre dans un pays émergent comme le dit sur papier, le Président Condé.
Il ne faudrait pas que les guinéens regrettent l’Imam Said qui, au moins, prêchait de bonnes choses pour la Guinée. Le nouveau gouvernement, notamment son chef Mamady Youla doit retrousser les manches afin de relever tous les défis qui se posent à lui. Mais déjà, les guinéens n’auraient senti de lui, que de la détresse à cause de cette opération de déguerpissement qui n’est jusque-là pas suivie de mesures d’accompagnement. Ets-ce un feu de paille ? L’Etat pourra t-il paver tous les trottoirs répertoriés ? Attendons de voir !
Finie l’épidémie de la fièvre à virus Ebola qu’on a accusé de responsable de tous les malheurs de la Guinée durant les deux dernières années. Peut être que le voyage de Davos en Suisse où les téléspectateurs guinéens ont vu le Professeur côtoyer plusieurs hommes d’affaires du monde, serait la solution. En tout cas, comme l’a récemment dit à juste titre le nouveau Président de l’Union Africaine (UA), le président du Tchad, Idriss Déby, parlant à ses homologues, « nous parlons beaucoup, mais n’agissons que peu… ». Cela doit servir de leçons à tout un chacun des chefs d’Etat africains.
Par contre, il ne faudrait pas qu’on tombe dans la grève que menace la Centrale Syndicale, car nous devons tous sauvegarder la stabilité et la quiétude sociale du pays qui sont les seuls moyens de le sortir de l’impasse actuelle qu’il traverse.
Par la Rédaction du Régional Info Guinée