On ne peut plus clair. Lors d’un entretien avec notre confrère de Guineenews, l’ancienne ministre des Sports a réitéré ses propos sur l’attribution de la Can 2023 à la Guinée. Domani Doré a reconnu avoir bien dit que « le dossier guinéen était vide ». Ainsi, la fille du ministre a-t-elle mesuré la gravité de ses propos ? La CAF va-t-elle revoir le dossier guinéen ? Extraits…
« J’ai bien dit que le dossier guinéen était vide. Mais c’est la phrase qu’on m’a collé qui est incorrect. Je crois que c’est ce que vous avez lu comme tout le monde, je cite ce qu’ils ont écrit « la CAF s’est trompée en attribuant l’organisation de la CAN à la Guinée ». Je ne peux pas concevoir que l’on puisse prêter ce genre de propos à une personne normale et sensée. Comme j’estime que je suis normale et sensée, ce genre de phrase ne peut venir de moi. À l’occasion d’un panel où l’on parlait de femmes et sport, je me suis exprimée sur la nécessité de formation dans le domaine du sport. Je n’ai pas manqué de signaler que nous avons pris les mauvaises habitudes en Guinée, c’est-à-dire quand il s’agit de postuler, nous allons toujours avec des dossiers qui ne tiennent pas la route en espérant que la providence puisse continuer à nous servir. Les bandes sonores existent, j’ai précisé que la Guinée en allant postuler pour les CAN de 2019 et 2021, avait un dossier creux parce que pour organiser une CAN, il faut des infrastructures de base, ce que nous n’avons pas. Nous avons quand même eu le courage d’aller postuler pour deux CAN, malheureusement notre dossier ne répondait pas à ce qu’attend la CAF qui est aussi obligée de respecter des délais. Ce qui a pesé en notre faveur, je le répète, c’est l’histoire glorieuse de la Guinée en matière de football. Ceux qui sont membres du comité exécutif de la CAF, contrairement à moi qui est née vers les années 80, savent ce que la Guinée a représenté sur le continent à travers le Hafia 77. C’est ce qui les a motivés à donner cette chance à la Guinée. Et pour la première fois dans l’histoire de la CAF, ils ont offert l’organisation d’une CAN de façon exceptionnelle, sans appel à candidature. Si on devait tenir compte d’un dossier, la Guinée ne méritait pas de l’avoir. Maintenant, nous avons la chance d’organiser une CAN et on doit la saisir pour résoudre la question des infrastructures. » |