Grand-Bassam essaye de se remettre de son mal. Frappée en plein coeur par les terroristes d’Aqmi le dimanche 13 mars dernier, la station balnéaire ivoirienne a vu ses belles plages ensanglantées. Bilan provisoire officiel : 23 morts, dont trois terroristes tués. Mais l’on s’étonne que le gouvernement ivoirien vienne se dédire après avoir annoncé la mort de 6 assaillants la veille. Notre Voie a publié le témoignage d’Abdoul Karim Koné, un rescapé de la tuerie.
Grand-Bassam, une attaque terroriste qui suscite la polémique.
Grand-Bassam est devenu tristement célèbre depuis l’attentat terroriste qui l’a touché le dimanche dernier, faisant 23 morts et plusieurs blessés. Parmi les victimes, le gouvernement ivoirien a annoncé dans son premier rapport sur ce drame la mort de six terroristes à l’occasion de cette fusillade. 24 heures plus tard et à l’issue d’un Conseil des ministres exceptionnel qui s’est tenu le lundi 14 mars, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko faisait état de trois terroristes tués. Mais pourquoi cette volte-face troublante ?
Le témoignage du sieur Abdoul Karim Koné vient grossir le doute sur la version officielle donnée par les autorités sur cet attentat de Grand-Bassam : « J’ai été particulièrement choqué lorsque nos autorités ont dit sur les antennes de la télévision nationale que les forces spéciales ont neutralisé six terroristes. C’est archi-faux ! Le seul terroriste tué est celui qui était blessé par une balle perdue de ses complices.
Il trainait son pied pour se déplacer et avait des difficultés pour rejoindre ses acolytes qui s’empressaient de quitter les lieux après le carnage qui a fait au moins 50 morts. Pis, les premiers éléments des forces spéciales qui ne maitrisaient pas les lieux venaient d’être abattus. Ainsi, pour ne pas que leur complice blessé livre des informations aux forces de l’ordre s’il est pris, les terroristes l’ont abattu froidement avant de quitter les lieux. Aucun terroriste n’a été neutralisé par les forces spéciales. »