Selon des sources concordantes, Alpha Condé qui s’est envolé vendredi dans la soirée pour Ryad (Arabie Saoudite), d’où l’attendent la signature d’importants accords économiques, serait parti sans ses ministres en charge des finances, des affaires étrangères, de la coopération et des travaux publics.
Ces postes sont occupés par des femmes qui se sont vues recalées à la dernière minute par le Président, conseillé ou influencé par certains de ses Conseillers, au motif aussi lugubre que fallacieux que le Roi d’Arabie et son Gouvernement ne supportent pas les femmes.
Ce qui aurait motivé le come-back, au forceps, de Moustapha Koutoubou Sanoh dans décret lu sur les ondes le même vendredi, a pris place au bord de l’avion présidentiel pour Ryad. A rappeler que l’ancien ministre de la Coopération était tombé en disgrâce au sortir des élections présidentielles, était même menacé d’emprisonnement pour malversation.
Désormais Ministre Conseiller à la Présidence chargé des questions diplomatiques à la Présidence, il signe son retour en grâce et coiffera désormais et le ministre des affaires étarngères, Makalé Camara, et Mamakanny Diallo de la Coopération. Ironie du sort, cette dernière venait juste de le succéder à la tête de ce Département hautement stratégique.
De l’avis des observateurs aguerris, aussi curieux que troublant que ce recalement des ministres femmes pour ce voyage présidentiel en Arabie Saoudite, il apparait désormais qu’un blocage se pointe à l’horizon de la gouvernance actuelle. Tant les Supers Conseillers à la présidence entraveront la marche des ministres sectoriels. Ce qui augure de graves conflits de compétences, aux conséquences désastreuses après que le Gouvernement Youla ait suscité, à quelques endroits, espoir.
Par ailleurs, les mêmes sources signalent qu’il existerait désormais à la Présidence un double cabinet: celui chapoté par Kiridi, dont la lettre de démission, janvier dernier, ne connait pas de suite, et cet autre du ministre Directeur de Cabinet du PRG, Ibrahima Khalil Kaba.
A en croire les mêmes sources, le dernier décret nommant Koutoubou et d’autres cadres à l’instar de Bantama Sow, n’aurait pas été su du ministre Directeur de Cabinet ni Conseiller juridique du PRG.
Pour en revenir au dossier de Ryad, un Conseiller de l’Ambassade Saoudien rapproché s’en défend: selon lui les autorités saoudiennes ont évoluées ces derniers temps en matière de leur rapport avec les femmes, il cite en exemple l’éléction d’une femme au poste de maire dans la capitale Ryad.
Comme quoi que cette cabale a été montée de toute pièce pour influer le Président de la République à se défaire, pour ce voyage de Ryad, de ses ministres » femmes » pour mieux contrôler les retombées de la visite d’Etat.
Pourra-t-on continuer à gérer ainsi les affaires au sommet de l’Etat? D’où les importants dossiers sont gérés par de puissants Conseillers au détriment des ministres sectoriels, nommés au gouvernement. Et desquels un résultat est attendu.
Alpha Condé, selon moult observateurs, ferait preuve de légèreté dans sa gouvernance en encourageant, par cynisme ou par méconnaissance le chevauchement des prérogatives dévolues à ses collaborateurs.
Toute attitude, à court terme, impactera négativement sur sa gestion. Parie déjà les mêmes observateurs.
Dans tous les cas, Obama et d’autres puissants occidentaux n’en ont cure des états d’âmes des monarchies du Golf.
Ici, comme l’illustre cette photo de couverture, Michèle Obama, la First Lady de la Superpuissance mondiale, entrain de parader au milieu des têtes courronnées sans voile à Ryad.
Fodé Conté