C’est la principale conclusion d’un rapport d’experts, commandité par Mr Abdoul Kabèlè Camara, alors même qu’il était ministre de l’intérieur par intérim.
Il manque au passeport biométrique de Guinée, produit par la société IRIS, plusieurs éléments de sécurité, qui exposent celui-ci à toutes sortes de manipulations.
Ce rapport dont mosaiqueguinee s’est procuré une copie, rédigé par une commission technique composée de cadres de la DCPAF, de la société IRIS et le conseiller sûreté et immigration détaché auprès de l’ambassade de France en Guinée, révèle que « la société actuellement en charge de la production des passeports en Guinée, ne présente pas toutes les garanties qualitatives auxquelles on est en droit de s’attendre pour respecter la réglementation internationale », fin de citation.
Voici quelques éléments tirés de l’état des lieux dressé par ces experts :
-La page de personnalisation (impression laser sur polycarbonate sécurisé) : Ce point n’a pas été respecté par IRIS. Cette page est en papier fiduciaire et non en polycarbonate.
-Certificats ISO9001, ISO27001, IntergrafCWA 14641 : Ces certificats n’ont pas été présentés. Ils concernent pourtant la sécurité nationale et la protection des données biométriques ;
-Analyse des points de sécurité, description du passeport et caractéristiques : Des contradictions décelées, trahissant les termes du cahier de charges ;
-Format passeport 125X85 : Ecriture erronée, le format OACI est de 125X88, comme le stipule le document 9303 ;
-Impression en typographie avec feuille d’or : Ecriture erronée, le terme estampage à chaud pour les dorures ;
-OVI encre optiquement variable : Manque les mentions CEDEAO en encre OVI (Encre très chère) ;
-Page 1 (Mention en texte typographique de la CEDEAO) : Faux, l’impression est faite plutôt en offset et non en typographie. Elle manque la mention CEDEAO en anglais ;
Ce n’est pas tout, loin s’en faut. La suite dans une prochaine dépêche !
Une société qui s’est ainsi détournée des obligations contractuelles qui les lie à la Guinée et qui produit donc des passeports aussi peu sûrs, mérite-elle d’être renvoyée ou pas ? Continuez le débat chez vous.
Bouba