L’opposition républicaine a décidé ce lundi 4 avril de suspendre sa participation dans les démembrements de la commission électorale nationale indépendante (CENI) jusqu’à nouvel ordre. Elle accuse la CENI de créer la zizanie en octroyant des quotas à l’UFR de Sidya Touré, alors que, a-t-elle précisé, ce dernier a annoncé son ralliement derrière le camp présidentiel.
« Que l’opposition républicaine continue à se retirer de tout et même ne pas aller aux élections. Nous, à l’UFR, nous n’avons pas à foutre avec cette chicanerie politique ; on veut seulement noyer le poisson dans cette situation alors que les choses sont très claires et simples ». Telle est réaction du secrétaire exécutif de l’UFR, le député Baidy Aribot qui précise qu’il s’agit « d’aller aux élections et l’élection n’est pas synonyme de l’opposition mais plutôt un ensemble de partis politiques ».
« La CENI est claire dans son rapport, il s’agit des partis politiques concernés par les élections, ce n’est pas un problème de mouvance ou encore de l’opposition. Si les élections doivent se tenir, chaque parti politique qui veut aller aux élections, a le droit d’avoir une représentativité dans les démembrements mais malheureusement, l’UFDG prétend avoir cette exclusivité au détriment des autres partis politiques », martèle le député uninominal de Kaloum. Et de poursuivre : « je me demande pourquoi, l’UFDG s’échauffe derrière l’UFR dans cette histoire de démembrements. C’est juste une manière de noyer le poisson comme ; je l’ai dit quelque part, l’UFDG se donne le monopole de l’opposition républicaine parce qu’elle a une compétence élargie en terme de représentativité de ses structures sur l’ensemble du territoire national donc, elle contrôle, elle seule tout le processus ».
Continuant, Baidy Aribot se dit étonné que l’UFDG oriente tout le débat vers l’UFR. « J’insiste, l’UFR n’est pas l’adversaire de l’UFDG et encore Cellou Dalein n’a pas devant lui Sidya Touré comme adversaire. Il faut qu’on sorte de ce débat, les Guinéens ont besoin d’autres choses. D’ailleurs, il faut préciser que l’opposition ne se résume pas à un parti politique, l’opposition est l’ensemble de partis politiques. On n’a pas besoin de créer de faux débat autour des démembrements », se désole M. Aribot.
« Imaginez », a-t-il fait remarquer : « il y a des partis qui veulent aller aux élections, ils ne sont ni avec la mouvance ni avec l’opposition dite républicaine. Comment on peut leur situer face à ce débat de démembrements sans issus ? C’est une forme d’exclusion qui ne dit pas son nom mieux, de quoi parle-ton ? L’UFR n’a pas besoin de demander un parti politique moins encore à une institution qu’elle doit être sa position dans le débat politique. Selon la dernière élection, l’UFR est la troisième force politique de la Guinée, elle a une représentativité à l’Assemblée nationale donc, le parti a son mot à dire dans le débat politique ».
« Quelqu’un ne peut pas se lever d’un matin pour dire que l’UFR a un quota dans le démembrement donc, qu’elle doit choisir son camp je ne sais par rapport à quoi. Il ne faut pas qu’on mélange les choses, nous avons dit que nous ne sommes pas de l’opposition républicaine et pour le moment, nous n’avons aucun accord à la mouvance présidentielle donc, nous restons dans l’opposition plurielle qui veut que ce pays sorte de cette situation difficile », a mentionné Baidy Aribot. Et de conclure : « A l’image des autres pays, nous avons répondu la main tendue du chef de l’Etat qui a voulu travailler avec les Guinéens de toute tendance confondue. Ceux qui n’ont pas voulu, ils ont leur raison mais, nous restons nous-mêmes ».