Tout a commencé sous la révolution quand le Parti-Etat de Sékou Touré phagocytait toutes les initiatives et toutes les énergies dans le moule étouffant de la dictature. Quant à la pratique du népotisme ou du clientélisme dans la fonction publique, elle n’a pas varié d’un régime à l’autre de l’indépendance à nos jours.
La pratique du népotisme ou du clientélisme dans la fonction publique n’a pas varié d’un régime à l’autre de l’indépendance à nos jours. La conséquence ne pouvait tarder : le pourrissement du climat politique, la stagnation des affaires dans tous les secteurs d’activités, la paupérisation des populations. Ces décennies de mauvaise gouvernance ont fini par créer une culture de médiocrité qui pousse nombre de cadres à jouer de la démagogie pour se frayer du chemin. Les honnêtes gens passent pour des arriérés, des fous ou des incapables condamnés à vivre dans des rôles subalternes et dans la misère.
Aujourd’hui il n’y a qu’à regarder autour de nous, c’est les médiocres qui sont aux commandes dans la plupart des services publics. Pour illustration, j’en vois qui trônent dans des fauteuils de commissaires au sein de l’institution en charge des élections en Guinée. Ils jouissent d’un très bon salaire, de primes diverses (assurance-maladie, carburant pour véhicule de fonction, carte téléphonique, jetons de présence aux plénières…) et d’un cadre de travail enviable .Ne leur demandez pas leur CV, c’est un document généralement trompeur, écoutez-les discourir, le français approximatif qu’ils parlent en dit long sur leur niveau intellectuel.
A quand donc prendra fin cette spirale de la médiocrité pour que naisse le temps des compétences et du développement réel de la Guinée ?