Le ministre du commerce, Marc Yombouno, et certains cadres de son département, ont conféré ce mercredi 18 mai 2016, avec des hommes d’affaires, des diplomates et d’autres partenaires techniques et financiers comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette rencontre tenue dans un réceptif hôtelier de la place, portait exclusivement sur la problématique de l’utilisation de produits non propres à la consommation, dans la production de l’huile de palme en Guinée.
A en croire le chef du département du commerce, en plus des efforts de son ministère en 2014 dans le cadre de la lutte contre ce problème, le chef de l’Etat a pris un décret interdisant l’utilisation du colorant appelé soudan IV, dans la production de l’huile de palme en Guinée. Mais, regrette-t-il, le mal persiste par le fait de personnes malveillantes. Cela affecte négativement certains commerçants qui exportent ce produit à partir de la Guinée.
“Cette activité va dans le sens du plaidoyer à mener auprès de nos partenaires techniques et financiers afin de nous donner les moyens nécessaires pour avoir l’outil de détection de ce colorant IV, qui est entrain de créer beaucoup de problèmes au niveau d’un de nos produits phares qui est l’huile de palme”, a déclaré le ministre en charge du commerce, Marc Yombouno.
Le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, présent à cette rencontre au nom de l’OMS, a mis l’accent sur la nécessité de lutter contre cette pratique qui affecte la santé publique et la commercialisation de l’huile de palme venant de la Guinée.
A la question du journaliste de mosaiqueguinee.com de savoir ce que son organisation compte apporter au gouvernement dans le cadre de cette lutte, le Dr Mamoudou Harouna Djingarey a répondu en ces termes : “Ce qu’on peut attendre de l’OMS c’est d’appuyer le gouvernement pour le contrôle de qualité. Nous sommes déjà engagés à voir avec les ministres du Commerce et de l’Environnement, comment appuyer le laboratoire de contrôle de qualité. »
Ainsi, selon lui, ce laboratoire permettrait de contrôler l’huile de palme produite en Guinée, avant son exportation.
Mais, indique-t-il, ce n’est qu’une solution en aval. “Le problème en amont reste toujours les producteurs et les commerçants qui doivent arrêter d’ajouter ce colorant”, a martelé le représentant de l’OMS.
Le ministre Marc Yombouno a promis de continuer ce genre de rencontre afin de pouvoir lutter efficacement contre cette pratique, éviter les risques sanitaires qui en découlent, et crédibiliser l’huile de palme en provenance de la Guinée, sur le marché international.